L’enquête PISA 2022 relève qu’un élève sur quatre termine sa scolarité obligatoire avec un niveau insuffisant en lecture (un élève sur cinq en mathématiques) ; cette statistique est identique chez les adultes. Des chiffres préoccupants en hausse ces dernières décennies. Il existe toutefois une multitude de solutions. A ce titre, la rédaction du Point Chablais a approché l’Association Lire et Ecrire, la Fédération suisse Lire et Ecrire, l’Institut suisse Jeunesse et Médias (ISJM), les écoles de Bex, ainsi que la Direction générale de l’enseignement obligatoire et de la pédagogie spécialisée du Canton de Vaud (DGEO).
L’évolution en 20 ans
PISA est l’acronyme de « Programme international pour le suivi des acquis des élèves ». Il s’agit d’une enquête internationale sur les performances scolaires en collaboration avec l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui évalue généralement tous les trois ans les connaissances et les compétences des jeunes de 15 ans dans les domaines des mathématiques, de la lecture et des sciences naturelles. La Suisse participe à PISA depuis 2000. Il s’agit d’un projet commun de la Confédération et des cantons.
En 2003, un élève sur six était concerné pour la lecture ; statistique identique chez les adultes. La courbe tend malheureusement dans le mauvais sens et les chiffres sont en hausse, comme le révèle la dernière étude PISA. Au total, 800’000 personnes sont touchées dans le pays. Du côté Romand, cela concerne plus de 210’000 personnes dont la moitié est née en Suisse.
Les raisons de ces lacunes sont variées et, contrairement à certaines idées reçues, les écoles ne sont généralement pas à blâmer, comme nous le constaterons plus loin dans ce dossier. « Il s’agit bien souvent d’absences répétées pour cause de maladie, de fréquents déménagements et donc de changements d’écoles répétés, d’un trouble de l’attention remarqué tardivement ou encore de troubles divers, tels que la dyslexie, qui sont en cause. L’entourage joue également un rôle majeur ; certaines familles n’ont aucun livre à la maison. Or, c’est un fait que lire et écrire sont des compétences qui doivent être constamment entraînées pour maintenir un niveau suffisant », précise Tonja Bollinger, responsable communication de la Fédération suisse Lire et Ecrire.
Ces lacunes jouent aujourd’hui un rôle plus important dans le domaine professionnel. « Il y a quelques années, trouver ou tout simplement garder un travail était possible avec un niveau insuffisant en lecture et en écriture. Ce n’est plus le cas et, pour les personnes concernées, il devient très difficile de s’adapter à l’évolution de leur poste de travail ou de suivre une formation qualifiante », indique Nathalie Salamolard, responsable de la région Riviera-Chablais de l’Association Lire et Ecrire.
Très souvent, un sentiment de honte s’installe, encore plus chez les personnes d’origine suisse ou celles qui ont suivi le système scolaire en Suisse ; elles sont d’ailleurs moins nombreuses que les personnes d’origine étrangère à suivre des cours pour améliorer leurs compétences de base. « Les adultes mettent en place des stratégies pour cacher leurs lacunes. C’est un sujet tabou. Pour certains, ça devient une véritable souffrance à la longue. La digitalisation de toujours plus de domaines ajoute des difficultés », explique Tonja Bollinger.
Des solutions dans toute la Suisse
Fondée en 2006, la Fédération suisse Lire et Ecrire est l’organisation faîtière nationale dans le domaine des compétences de base (lecture, écriture, mathématiques élémentaires et compétences numériques). Elle regroupe les organisations présentes dans les différentes régions linguistiques de Suisse, qui depuis plusieurs années proposent des activités de formation et de sensibilisation. En prime, elle s’engage en faveur des personnes concernées en œuvrant dans les domaines de l’information, de la sensibilisation, du conseil, de la défense d’intérêts et du travail en réseau. En somme, la Fédération suisse Lire et Ecrire s’engage sur la scène politique en représentant ceux qui ont un niveau insuffisant dans les compétences de base, se charge de la promotion des solutions existantes et guide les demandeurs auprès des structures les plus adaptées.
Pour la Suisse romande, le membre principal de la Fédération suisse Lire et Ecrire est l’Association Lire et Ecrire fondée en 1988. En plus de 30 ans d’existence, cette association a changé la vie de plus de 25’000 personnes confrontées à l’impossibilité de comprendre un texte simple. Sur les quelque 200 cours pour les adultes organisés à travers toute la Suisse romande, 97 sont proposés dans le canton de Vaud, dont 13 dans la région Riviera-Chablais (Bex, Aigle, Clarens, la Tour-de-Peilz et Vevey). Pour cette région, en 2022, 1’519 heures de cours ont été suivies par 85 apprenants.
Les cours de l’Association Lire et Ecrire
Les cours proposés par l’Association Lire et Ecrire suivent une pédagogie individualisée ; pour ce faire, ils sont donnés en petits groupes. Trois types sont disponibles : standard (une fois par semaine / 50 francs par mois), intensif (deux fois par semaine / 80 francs par mois) et débutant (alphabétisation / deux fois par semaine / 20 francs par mois). Ils sont pris en charge pour les bénéficiaires du RI et de l’EVAM et des réductions peuvent être accordées dans certains cas. « La précarité a souvent un lien direct avec un niveau insuffisant des compétences de base », souligne Nathalie Salamolard avant d’ajouter : « Les communes d’Aigle et de Bex, qui nous mettent gracieusement à disposition les locaux, accueillent uniquement les cours standards. » Les apprenants peuvent profiter des offres durant une période indéfinie, cela va de plusieurs mois à plusieurs années.
Les raisons pour apprendre à lire et écrire sont nombreuses ; elles vont des tâches administratives, à l’aide des enfants dans leurs devoirs, en passant par des éléments de la vie quotidienne, comme acheter un billet de train ou lire la notice d’un médicament. L’Association Lire et Ecrire met donc en place des solutions afin de répondre à des besoins spécifiques. Ainsi, elle propose, entre autres, un cours pour préparer l’entrée en formation d’auxiliaire de santé qui rencontre d’ailleurs un franc succès.
Il existe même des cours avec garde d’enfant inclus ; ces derniers sont confiés à des éducatrices et familiarisés avec l’imaginaire déployé par les livres et les comptines. « Au vu des inégalités sociales conséquentes relevées dans les chiffres PISA 2022, il est important de toucher aussi les parents. La relation à l’écrit et à la lecture est un facteur fondamental : moins on lit, moins on a de plaisir à lire, moins on sait lire, moins on est apte à comprendre un texte. Suivre un cours permet de faire évoluer son rapport à l’écrit et peut avoir des retombées positives sur l’ensemble de la famille. Les parents qui ont le courage de réapprendre à l’âge adulte représentent un modèle pour leurs enfants : il est toujours possible de prendre ses difficultés à bras le corps et d’avancer dans la vie », explique Cécilia Cousin, responsable communication et recherche de fonds de l’Association Lire et Ecrire.
Se faire connaître
Se faire connaître est l’un des grands défis de l’Association Lire et Ecrire qui, tout comme la Fédération, emploie un langage simplifié dans sa communication écrite (FALC – facile à lire et à comprendre). En plus du bouche-à-oreille, elle met en place des actions de sensibilisation et collabore avec différents partenaires qui œuvrent avec des personnes issues de la migration comme l’Association Français en Jeu ou encore l’Association Appartenances. Au niveau local, elle collabore avec l’association AMIS à Aigle, L.I.Bex (Langue et Intégration Bex), les Centres sociaux régionaux, la maison de quartier Jaman 8 de Clarens, différents festivals, comme les Estivales du Livre de Montreux, ou encore les bibliothèques. »
Les actions de la DGEO
Pour la Direction générale de l’enseignement obligatoire et de la pédagogie spécialisée (DGEO), la promotion de la lecture fait l’objet d’une attention toute particulière. « Un effort spécifique est mené pour offrir un soutien aux élèves les plus en difficulté et pour promouvoir la lecture sous toutes ses formes. Ainsi, en 2021, la DGEO a réalisé et publié « Mes premiers pas en lecture », un outil destiné aux classes de 3e et qui privilégie une approche syllabique. Le manuel est accompagné d’une brochure d’exercices visant à favoriser le lien entre la lecture et l’écriture. Depuis 2023, de nouveaux moyens d’enseignements romands de français ont aussi été introduits, cette fois-ci dans les classes de 1ère, 2e et 5e année ; progressivement, toutes les années de la scolarité obligatoire seront équipées de ces nouveaux moyens qui se présentent sous la forme de textes variés écrits par des auteurs essentiellement romands », indique Donatella Romeo, déléguée à la communication de la DGEO.
Outre les méthodes d’enseignement, un nombre important de ressources est mis à disposition du Portail pédagogique des enseignants vaudois. Donatella Romeo nous donne quelques exemples : « Les élèves rédigent un bandeau « coup de cœur » pour donner envie à leurs camarades de découvrir un livre, à la manière de ce qui se fait dans les librairies ; les élèves sont invités à découvrir le slam avant de rédiger leur propre slam ; l’enseignant propose aux élèves de découvrir un livre mystère au travers d’indices, avant d’offrir la lecture de ce livre à toute la classe, etc. »
Notons aussi un vaste réseau de bibliothèques scolaires – 150 pour le canton de Vaud – et qui dispensent chaque année 7’000 animations pédagogiques aux élèves de la 1ère à la 11e année. Les enseignants, quant à eux, ont la possibilité de participer avec leur classe à diverses actions proposées par des organismes externes : la Bataille des livres, la Semaine des médias, la Semaine romande de la lecture, le Salon du livre, etc.
Au niveau local
Outre les ressources mises à dispositions par la DGEO, les écoles peuvent mener des actions indépendantes. La directrice des écoles de Bex, Claire Bertolini, nous révèle quelques animations organisées pour les élèves de la 1ère à la 11e année : « La découverte d’albums avec des discussions et des activités en liens avec ces derniers ; les plus grands font la lecture aux plus jeunes, et inversement ; des moments rituels de lecture libre en début de cours ; des rallyes de lecture ou encore la venue d’écrivains dans les classes. A titre, d’exemple, l’auteure Manuela Gay-Crosier est venue à la rencontre de la classe 7P/B au mois de mai 2022. Les élèves ont présenté des scènes de théâtre du chapitre trois de son roman, « Le trésor perdu de Farinet ». Quelques semaines après, ils ont participé à une sortie à Trient (VS) pour découvrir les lieux du livre. »
Les écoles de Bex mettent également l’accent sur la lecture pour les enfants en difficulté, ainsi que sur la sensibilisation des parents pour encourager la lecture libre sous toutes ses formes et langues. « Il ne faut pas se cantonner à un seul support. Ils sont multiples, BD, documentaires, romans, etc. La lecture est un élément extrêmement important, pas seulement à l’école, mais dans la vie de tous les jours. Cet apprentissage est pris au sérieux et il est travaillé tout au long de la scolarité », ajoute Claire Bertolini.
Des événements dans toute la Suisse
L’Institut suisse Jeunesse et Médias (ISJM) a été fondé dans sa structure actuelle en 2002. Il développe et anime, sur le plan national et régional, divers projets de promotion de la lecture destinés aux enfants, aux jeunes et aux adultes, tels que la Nuit du conte (en partenariat avec Bibliomedia et l’UNICEF). Ces projets visent à favoriser des rencontres ludiques et plaisantes avec les livres, susciter l’émergence du plaisir à découvrir les livres et leur contenu, créer et entretenir une image positive de l’écrit. Il organise en outre des visites de créateurs dans des classes, gère des bibliothèques itinérantes avec un choix de livres régulièrement actualisé, propose des animations destinées aux familles allophones et met sur pied différents prix littéraires pour la jeunesse.
A la question de savoir comment toucher les personnes qui lisent moins, Loreto Núñez, directrice de l’ISJM en Suisse romande, nous répond : « Les jeunes sont submergés par une masse d’informations et d’activités. Il s’agit d’une difficulté supplémentaire pour prendre le temps de lire. Nous avons oublié le plaisir de lire. Pour motiver les lecteurs, il ne faut pas les discriminer ou pointer leur déficit, mais toujours renforcer leurs acquis. Il faut également trouver une lecture appropriée qui entre dans leurs compétences et dans leurs centres d’intérêt. »
Parmi les différentes activités organisées chaque année en Suisse, nous faisons le point sur trois d’entre elles.
La Journée de la lecture à voix haute :
Elle est née il y a vingt ans en Allemagne. Le concept a été repris en Suisse en 2018 par l’ISJM. La prochaine édition aura lieu le 22 mai. Comme pour la « Nuit du Conte », des événements peuvent être organisés par des bibliothèques, des musées et d’autres organismes publics. Parents, écoles ou crèches sont aussi invités à participer en agendant des rencontres. Les deux projets sont complémentaires et rencontrent un beau succès. Cette année, la Journée de la lecture à voix haute met l’accent sur l’intergénérationnel. « Il faut voir la lecture comme un pont entre les différentes générations, dans une perspective sociale. Il ne s’agit pas uniquement d’un moment individuel, mais de partage et de dialogue ; un aspect important de la lecture à voix haute », confie Loreto Núñez.
Né pour lire :
Lisez-lui des histoires, récitez-lui des contes dès son plus jeune âge et il n’y a pas de raison pour que son goût de la lecture ne se développe pas. « Jusqu’à 4-5 ans, les enfants ont tous la même curiosité pour les récits, quel que soit le milieu socioculturel et la présence ou non de livres à la maison, observe Céline Cerny, médiatrice culturelle et responsable de projet Ambassadrices Né pour lire dans le canton de Vaud. Avec le programme Né pour lire, notre objectif est de faire du livre un compagnon de son quotidien, qu’il lui soit familier quand il commencera l’apprentissage de la lecture à l’école. » Né pour lire est une initiative nationale lancée en 2008 par Bibliomedia et l’ISJM qui offre aux familles un coffret de livres pour chaque enfant né en Suisse. De quoi faire découvrir aux tout-petits, depuis quinze ans, les joies de la lecture partagée. C’est une première expérience d’abord sensorielle où l’enfant va s’approprier l’objet. « Les parents sont parfois déroutés lorsqu’à deux ans, ils le voient mâchouiller, déchirer les pages ou bouger tout le temps, relève Mme Cerny. C’est tout à fait normal, c’est sa manière d’interagir avec ses cinq sens, mais cela ne veut pas dire qu’il n’est pas intéressé. » Aux parents donc de s’adapter et de lui apprendre patiemment à écouter. Il est important d’agir en amont, car à l’adolescence, la plupart des jeunes délaissent les livres et se trouvent d’autres loisirs. Et de se dire que même si il ou elle lit un manga ou une BD, cela reste de la lecture et que les grands classiques de la littérature attendront leur tour.
Le prix Coup de cœur des jeunes lecteurs et lectrices :
Pour les plus jeunes, rien ne sert de leur vanter les bienfaits de la lecture – meilleure expression orale et écrite, vocabulaire enrichi… Il vaut mieux agir sur d’autres leviers pour motiver les novices. « Avec le prix Coup de cœur des jeunes lecteurs et lectrices, nous donnons aux enfants l’occasion de s’exprimer, d’échanger leur avis avant de voter pour leur livre préféré, explique Anne Béguin-Ossona, responsable de la communication au Service des écoles à Genève. C’est un projet qui les encourage et les aide à bien démarrer en lecture. » Le concours destiné aux élèves de 5P et 6P a pour but d’élire son roman favori parmi trois livres proposés par des bibliothécaires et des libraires. Depuis 2016, le succès est au rendez-vous et pour l’édition 2023, ce sont environ 130 classes du canton qui ont participé, soit 2’300 élèves contre 1’200 au tout début. Dans les salons du Palais Eynard et en présence de l’écrivain lauréat, une classe – à chaque fois différente – est invitée à assister à la remise du prix Coup de cœur et à écouter les discours de quelques élus. « Avec cette expérience, on leur montre l’aspect participatif, ludique, valorisant et pas seulement obligatoire de la lecture à l’école, souligne Mme Béguin-Ossona. On espère qu’ils accrochent à un âge charnière et augmentent ainsi leurs chances de devenir plus tard des lecteurs assidus. » Ce prix genevois est un bon exemple pour intéresser la jeunesse à la lecture et l’encourager dans la création littéraire. Il s’agit non seulement d’une démarche littéraire, mais également sociale et démocratique. Dans le même esprit, sur le plan romand, l’ISJM participe par exemple à l’organisation du Prix RTS Littérature Ados (en partenariat avec RTS Découverte) qui récompense chaque année un roman francophone pour les 13 à 15 ans ; le jury est composé d’adolescents de cette tranche d’âge.
La Journée internationale des mathématiques :
Comme le relève aussi l’étude PISA, un élève sur cinq a des difficultés en mathématiques. 400’000 personnes sont concernées en Suisse. Pour eux, faire des achats, calculer un rabais, remplir une déclaration d’impôts ou tout simplement gérer un budget relève du défi. L’UNESCO a proclamé le 14 mars de chaque année « Journée internationale des mathématiques », afin de souligner l’importance et le rôle fondamental des mathématiques. Outre la lecture, l’écriture et l’utilisation d’appareils numériques, des connaissances mathématiques élémentaires sont une compétence de base indispensable pour gérer le quotidien de la manière la plus autonome possible.
Conclusion
Savoir lire et écrire, et même calculer, c’est s’ouvrir au monde. Ces compétences sont essentielles dans la vie quotidienne. Malheureusement, trop nombreux sont ceux qui ne les maîtrisent pas. Nous constatons que les raisons sont diverses. Mais, surtout, nous constatons qu’il existe des solutions pour toutes les tranches d’âges et tous les budgets. Pour inverser cette tendance croissante épinglée par l’enquête PISA, il faut en parler. Les personnes relais jouent un rôle essentiel car elles véhiculent un message qui peut remonter auprès des individus concernés, et ce message est puissant, car il indique que, finalement, rien n’est impossible !
Texte : Zoé Gallarotti, avec la participation de F. Jeand’Heur de Vaud Famille
Informations
Fédération suisse Lire et Ecrire
www.lire-ecrire-suisse.ch
www.kompetence.ch
Association Lire et Ecrire
www.lire-et-ecrire.ch
Pour le Chablais :
021 922 46 10
Permanence d'inscription le lundi de 17h à 19h
Trouver un cours (lire et écrire / calculer / ordinateur) :
www.simplement-mieux.ch
L’Institut suisse Jeunesse et Médias (ISJM) :
www.isjm.ch
Médiathèque Aigle
Rue du Molage 37
1860 Aigle
Tél. 024 466 60 62
www.aigle.ch/mediatheque
Bibliothèque communale
Route de la Servannaz 2
1880 Bex
Tél. 024 557 22 39
https://bex.ebibliomedia.ch
Librairie Chrono'page
Rue Farel 9
1860 Aigle
lechronopage@bluewin.ch
Salon du livre Genève
Du 6 au 10 mars 2024
Palexpo, Route François-Peyrot 30
1218 Le Grand-Saconnex
www.salondulivre.ch
- Photos : M. Azéronde et Pixabay
1 commentaire
Bonjour. Super article. Il manque un volet ressource : les logopédistes … et le volet prévention 0-4 ans pour les pre-requis à développer avant la lecture.
Meilleures salutations !