Stress mon amour !

Parlons de la rentrée. Ce concept si effrayant et pourtant relativement impalpable. Une esquisse théorique qu’on nous colle dans les pattes chaque année à la même période sans vraiment savoir ce que c’est. Mais rentrer d’où ? Rentrer comment ?

 

Le stress est un processus d’adaptation de l’organisme qui permet de réagir face à l’environnement
Le stress est un processus d’adaptation de l’organisme qui permet de réagir face à l’environnement

 

Si nous avons pris nos vacances fin juin, en septembre cela fait longtemps que nous sommes retournés à notre train-train quotidien. Pourtant depuis l’enfance, nous sommes conditionnés à cette espèce d’obstacle à franchir pendant lequel s’opère un phénomène extra-ordinaire qui semble bouleverser la planète ! La rentrée, c’est la course… Combien de fois entendons-nous : « On se voit après la rentrée ? » ou « Ah non, on fera ça après la rentrée ! ». Et puis, finalement, la pénitence s’évapore et le temps continue sa cadence, comme si de rien n’était…

 

Il faut dire aussi que la propagande médiatique profite à fond du concept puisqu’elle peut jouir d’un outil préconçu et terriblement vendeur. Cela permet en plus aux diverses enseignes d’appâter les consommateurs compulsifs… avec du vent.  De fait, les badauds peuvent se réjouir de se rajouter des tonnes de trucs (inutiles) à faire ou à acheter, en un temps record. Et l’ensemble de la population d’employer à outrance le mot STRESS ! Nous l’entendons à toutes les sauces. Fin août, la terre entière semble perdre pied.

 

Il faut bien discerner le stress de la fatigue, voire de la surcharge
Il faut bien discerner le stress de la fatigue, voire de la surcharge

 

Et voici : notre ami le stress ! Rappelons ici qu’en réalité le terme a été détourné de son contexte. Il faut bien discerner ces aspects : on n’est pas stressé, on se sent fatigué, voire surchargé, mais le « stress » désigne un mécanisme naturel de protection organique complexe et non une sensation. Le mot STRESS a été populairement surutilisé depuis des années comme une allégorie fourre-tout désignant un sentiment de malaise réactionnel, mais l’expression est très simpliste par rapport au phénomène physiologique qu’il est véritablement.

 

Le stress, le vrai

Le stress est un processus d’adaptation de l’organisme qui permet de réagir face à l’environnement. Il est important de comprendre son fonctionnement car il est, à l’origine, nécessaire, voire vital pour l’évolution, l’intégrité et la croissance. Il permet de se positionner dans l’espace, d’évaluer une situation donnée, de se rééquilibrer, d’anticiper les innombrables hasards rencontrés à chaque instant. C’est en fait un mécanisme de défense très primate – observé également chez les animaux et nommé « fuite ou combat » (flight or fight en anglais). En effet, face à un danger ou une circonstance inconfortable, le corps met en place une procédure interne (via le système nerveux dit sympathique) d’auto-défense en permettant soit de prendre ses jambes à son cou (en ralentissant le système digestif au profit du tonus musculaire) ou de se battre (en augmentant l’afflux sanguin et en boostant la sécrétion d’hormones telle que l’adrénaline). Cela explique qu’un « coup de stress » peut être associé à de l’anxiété, des angoisses ou de la peur de façon ponctuelle et qu’en découlent des réactions telles qu’une transpiration excessive, l’estomac noué ou un sentiment de confusion.

 

Métro, boulot, dodo : il faut aussi penser à prendre du temps pour soi
Métro, boulot, dodo : il faut aussi penser à prendre du temps pour soi

Mais cet incroyable mécanisme tellement bien ficelé pour son utilisation adéquate, devient, lorsqu‘il perdure dans le temps, ce que nous nommons le mauvais stress. Il opère à l’interne de manière très discrète et sournoise. Le seuil de tolérance de notre machine étant très – voire parfois trop – élevé, l’état de stress qui devient chronique finit par abîmer notre équilibre organique. Durant un bon moment, il ne crie pas alerte mais dégrade doucement certaines des fonctions physiologiques. Lorsque les premiers symptômes se font ressentir, il est malheureusement parfois déjà trop tard. C’est regrettable, mais l’humain commence souvent à s’inquiéter seulement quand il ressent des douleurs gênantes ou que les maux sont identifiés par des mots. Or une longue période d’état de stress chronique déniée ou non reconnue peut augmenter le risque de certaines pathologies comme le diabète de type 2, les accidents cardio-vasculaires ou le fameux burn-out. Nous pouvons alors revoir notre copie au sujet de ce petit stress virtuel que nous semblons créer de toutes pièces avec la rentrée imaginaire !

 

S‘aimer soi-m’aime

Alors comment faire mieux ? La prévention est le mot d’ordre ! S’intéresser à des remèdes préventifs naturels, adapter son hygiène de vie globale, repenser la manière de s’alimenter, entre autres, permet sans grande difficulté de capitaliser chaque jour son bien-être et ainsi prévenir ou diminuer ces terribles conséquences. Comme l’explique Natacha Brown, thérapeute aux Ateliers Soins et Santé à Monthey : « La problématique est que nous cherchons la solution de facilité, les gens sont souvent paresseux et veulent tout, tout prêt et tout de suite. Pourtant, toute thérapie se révèle bénéfique, mais c’est un engagement sur le long terme. Il faut apprendre à s’accorder à nouveau du temps pour soi-même.  Nous voulons toujours des miracles, mais cela ne fonctionne pas ainsi. »

 

Foncer tête baissée dans la frénésie d’un marathon de rentrée, lorsqu’au final il n’y a que les enfants qui rentrent à l’école – comme chaque année d’ailleurs – n’est pas raisonné. Parfois, il faut savoir être humble et accepter que nous ayons besoin d’aide. Il existe toute une palette de méthodes proposant des solutions douces pour prendre soin de soi. Au lieu de clamer à tous que nous sommes « stressés », il est plutôt salutaire d’avoir recours à un thérapeute émérite et se donner une chance de rapidement stopper le processus ! En étant honnête, nous pourrons identifier si notre état est une réaction émotionnelle de surcharge mentale passagère ou un véritable état de stress chronique opérant depuis trop longtemps. Perte de sommeil, prise de poids, migraine, sentiment d’isolement, hypersensibilité, essoufflement ou difficulté de concentration sont des symptômes possibles du stress organique.

 

Natacha Brown mentionne qu’en temps de rentrée, elle observe des états redondants. « Souvent, en fin d’été, je suis consultée pour des problèmes digestifs ou douleurs dorsales. J’entends régulièrement : j’en ai plein le dos… ». Praticienne en ortho-bionomy, son approche est une technique issue de l’ostéopathie (mais qui ne traite pas les problèmes purement articulaires ou vertébraux), accompagnant en douceur le corps pour la détente des muscles (profonds, moyens et superficiels). Elle raconte que cette méthode « englobe également un travail énergétique au niveau du crâne, des viscères et des organes. L’ensemble du corps est guidé afin qu’il reprenne sa position initiale, ainsi il peut s’auto-réguler, s’auto-corriger ; l’effet escompté consiste à lui laisser l’espace et le temps de reprendre le pouvoir de se soigner lui-même comme à son origine. »

 

Vivre plus zen pour éviter le vrai stress
Vivre plus zen pour éviter le vrai stress

 

Les Ateliers Soins et Santé collaborent également avec des énergéticiens, une rebouteuse, une praticienne en réflexologie amérindienne et un astrologue qui pratique également les bols chantants et le magnétisme, offrant ainsi différentes techniques qui ont pour objectif d’améliorer l’hygiène de vie et de répondre aux besoins spécifiques de chacun. Ils offrent au corps et à l’âme la possibilité bienveillante de vivre plus zen. Aime-toi et le monde t’aimera…

 

Afin d’éviter cette surcharge passagère lors de situations dites un peu « stressantes », comme pourrait l’être une potentielle rentrée, Natacha Brown conseille de simplement « s’octroyer un espace-temps pour faire taire son mental. » En effet, il ne s’agit pas uniquement d’aller consulter un thérapeute mais de vivre bien tous les jours. Elle raconte encore que des nouveaux patients lui affirment fréquemment : « J’ai tout essayé, j’espère que vous pourrez m’aider. ». Elle leur explique alors que la guérison générée par ses soins ortho-bionomyques prendra le temps nécessaire. « Je ne dépose pas un pansement sur une plaie qui cache le problème », murmure-t-elle.

 

Conseil « anti-stress »

Les mois d’août, septembre et octobre sont idéaux pour faire une cure de magnésium* ; cela apaise les tensions diverses. Il est recommandé de privilégier une alimentation douce et iodée en misant sur le poisson, les fruits de mer, les compotes de fruits rouges et les plats à base de concombre, courgette et fenouil, pour calmer le microbiote. Des habitudes simples qui, certes peuvent paraître désuètes, sont pourtant à la base d’une bonne santé tant physique que mentale : bouger, boire de l’eau, marcher quotidiennement, pratiquer la pensée positive, manger équilibré… Notre thérapeute conseille aussi d’aller plus loin dans le rapport amical que l’on entretient avec soi-même et propose des astuces. « Aimer son corps est la base. Nous pouvons, par exemple, se masser les pieds pour se détendre et lâcher-prise avec de l’huile essentielle de petit grain bigarade* ou de l’encens d’Oliban. En cas de troubles digestifs, se masser le ventre dans le sens des aiguilles d’une montre avec de l’huile essentielle de fenouil ou de basilic tropical, ou encore avec une goutte d’huile végétale de ricin à poser dans le nombril, sont des techniques efficaces. »

 

La respiration est génératrice de vie ! Nos cellules respirent autant que nous et la plupart des échanges de substances actives du corps peut se faire grâce à une bonne circulation. Les viscères, comme l’estomac ou les intestins, ont également besoin de respirer. En mettant de l’intention sur le rythme des inspirations-expirations, l’harmonie s’opère à l’intérieur et la machine peut fonctionner en toute quiétude. D’ailleurs, bien respirer favoriserait la perte de poids en stimulant une meilleure absorption des nutriments. A contrario, l’hormone régulant la réponse au stress (le cortisol), amplifierait le risque d’être en surpoids.

 

Les Ateliers Soins et Santé ont été créés dans le but d’accompagner les individus désireux de mieux-vivre à travers leur développement personnel. Que ce soit pour lutter contre la surcharge mentale ou celle plutôt physique (mais qui sont liées), les différents praticiens sont à l’écoute pour encourager la prise de conscience. « Avec les charges quotidiennes, on s’oublie, on oublie d’écouter notre corps, on ne lui fait pas confiance… Il faut réapprendre à vivre dans le bon sens », relate Natacha Brown.

 

Alors, l’année prochaine, vous faites la rentrée ? Parce qu’à ce rythme, vous êtes déjà presque à Noël !

 

*L’automédication est dangereuse : veillez à toujours vous renseigner auprès d’un professionnel.

Informations

Les Ateliers Soins et Santé à Monthey
www.facebook.com/lesatelierssoinsetsante

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Article écrit par

J. Delattre

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