Informations
Printemps : la bougeotte, ça ravigote !
Eté : mangeons arc-en-ciel !
Automne : stress mon amour !
Hiver : quand les fêtes s’en mêlent... la digestion s’emmêle
Youpi, c’est le printemps, la météo devient plus clémente, c’est la meilleure période de l’année pour se remettre doucement à une activité physique à l’extérieur.
Savez-vous que l’OMS a revu ses recommandations en 2020 et préconise désormais au moins 150 minutes d’activité physique d’intensité modérée ou 75 minutes d’intensité soutenue par semaine pour les adultes de 18 à 64 ans ? En outre, elle détaille ses indications par tranche d’âge et groupe de population.
La santé c’est aussi mais surtout une hygiène de vie
L’hygiène de vie ce n’est pas un concept fantaisiste, c’est une éducation, parfois un apprentissage, au mieux un savoir-vivre. On pourrait même appeler cela un « savoir-être », car avant d’atteindre ce fameux bien-être avec lequel on nous bassine trop souvent (et qui, parfois, rend mal à l’aise ceux qui y semblent hermétiques), il est primordial de comprendre comment cela fonctionne. Être, c’est bien, mais savoir l’être, c’est encore mieux !
Un des prérequis pour cultiver sa santé est le mouvement. Rester actif ne veut pas dire s’engager dans des ultra-trails de 24 heures ; passer l’aspirateur, aller faire ses courses à pied sont déjà des petites dépenses énergétiques bienfaisantes.
Si on calcule bien, bouger environ 20 minutes par jour suffisent à maintenir son hygiène de vie. Alors, pour réintégrer du mouvement dans son quotidien, pas besoin de se faire peur, on commence tranquillement. On ose, par exemple, aller chercher son pain à vélo. Un petit tour sur quelques kilomètres entre le domicile et la boulangerie est facilement réalisable, opter pour une marche rapide en forêt avec un ami après le travail ou, pourquoi pas, s’inscrire à des sessions de « streetfit » (entraînement de rue qui mêle la gymnastique, la musculation ainsi que le parcours), car pour certains, l’effet de groupe sera plus motivant. Une fois concrétisé, une première victoire se fait ressentir mais surtout l’envie de recommencer !
Plaisir versus Résultat
Lorsque l’on vous parle d’activités physiques vous avez plutôt tendance à sous-entendre le mot « performances » ? Pas de panique ! Se lever le matin et partir travailler c’est une performance, s’occuper de ses enfants en est également une. Le terme performance n’est pas attribué qu’à l’élite du sport. Essayons de replacer les termes dans leur contexte, cela permet de démystifier les préjugés.
Cultiver la notion du plaisir est primordial afin d’éviter de se mettre tout seul dans une situation de stress négatif. Pour réussir ce nouveau défi, au niveau de la force mentale, il est essentiel de reconnaître ses propres capacités, d’évaluer ses fragilités et ses forces, de faire les choses par et pour soi-même ainsi que d’éviter de se comparer aux autres. Planifier un programme à sa mesure est une initiative judicieuse afin d’identifier ses propres objectifs.
Je bouge donc je suis !
Savez-vous pourquoi concrètement l’être humain éprouve une vraie satisfaction à pratiquer une activité sportive de manière régulière ? Parce que grâce aux mouvements, l’organisme provoque la sécrétion de diverses substances, les fameuses dopamine, adrénaline et sérotonine appelées également les « hormones du bonheur », qui offrent généreusement la sensation de bien-être. Afin de maintenir ce niveau d’émotions positives, il est nécessaire de régulariser l’entraînement. On peut commencer par 1 fois par semaine puis augmenter la cadence à 2 fois sur 7 jours (si possible dès 3 semaines de pratique) et continuer ainsi jusqu’à obtenir les 20 minutes quotidiennes.
Dehors, les 5 sens en éveil enclenchent le fonctionnement du système sensoriel et permettent d’entretenir la psychomotricité. Ainsi le cerveau est entraîné de manière simple et ludique à s’adapter à toutes nouvelles informations provenant de l’environnement dans lequel il évolue. Rester attentif au monde qui nous entoure est important. Grâce au mouvement, le job réalisé en faveur des fonctions cognitives (rôle du cerveau) est indispensable et peut contribuer quotidiennement au retardement de certaines pathologies neurodégénératives potentielles. De plus, ces hormones, dites du bonheur, participent également au bon équilibre de l’horloge biologique qui régule, entre autres, les rythmes sommeil/éveil, de digestion et, a fortiori, de performances.
L’ensemble de l’organisme fonctionne sous la pression. Le simple fait de marcher donne une impulsion sous la voûte plantaire où se trouvent tout un tas de petits capteurs. Tous ces stimuli captés remontent au centre nerveux (cerveau) qui permet l’efficacité de la coordination de vos mouvements. Cette stimulation dynamise également le flux des liquides organiques, tel que le sang, chargé de transporter tous les nutriments, les vitamines et l’oxygène, et la lymphe chargée de transporter les déchets, le tout à travers les différents organes et cela afin qu’ils puissent chacun effectuer leurs tâches respectives. Sachant que toutes les petites cellules du corps ont besoin de ces nutriments et de l’oxygène pour la production d’ATP (l’adénosine triphosphate), substance essentielle dont résulte l’énergie permettant non seulement de bouger mais de simplement rester vivant, vous comprendrez pourquoi si l’on vous recommande d’être actif, ce n’est pas pour vous embêter !
Quelques faits
« L’activité physique désigne tout mouvement corporel produit par les muscles squelettiques qui requiert une dépense d’énergie », rappelle l’Organisation Mondiale de la Santé. Bénéfique pour la santé du cœur, du corps et de l’esprit, elle contribue à la prévention et à la prise en charge de pathologies telles que les maladies cardiovasculaires, le cancer et le diabète, puis elle réduit aussi les symptômes de dépression et d’anxiété. En outre, l’activité physique garantit une croissance et un développement appropriés chez les plus jeunes et maintient l’intégrité des plus âgés. Si le besoin d’un petit coup de pouce se fait ressentir, il existe dans la nature diverses sources d’inspiration et de remèdes. Voyez le sport comme un agent thérapeutique et non plus comme une épreuve insurmontable.
Quelques astuces naturelles
Après l’activité physique, une petite douche froide sur les jambes stimule la circulation sanguine et prévient ainsi les éventuelles courbatures en régénérant les fibres musculaires venant d’être sollicitées.
Une alimentation équilibrée et diversifiée reste la meilleure alliée de la santé. Pour courir comme une gazelle, il est essentiel de limiter les sodas, les graisses animales et le fromage à pâte dure (globalement dans la vie mais surtout avant le sport). Il est plus judicieux de miser sur la banane, tous types de noix, les œufs et/ou le riz complet qui nourrissent l’organisme et les muscles.
Prendre soin de son microbiote, c’est assurer une bonne digestion ainsi que sa santé cérébrale… En effet, l’organisme abrite 100’0000 milliards de micro-organismes de la bouche au rectum, dont la flore intestinale qui produit 90 % des neurotransmetteurs responsables de notre bien-être !
Certaines huiles essentielles* ont des vertus énergisantes et/ou anti-allergiques. Par exemple, celle de citron dispose de vertus drainantes et stimulantes. Quand la fatigue se fait sentir, elle est là pour booster le moral et la circulation sanguine (2-3 gouttes en inhalation sur un mouchoir ou en massage sur les jambes diluée dans de l’huile végétale).
Le sport en extérieur est vraiment encouragé, toutefois, en période printanière, ceux qui souffrent de ce fameux rhume des foins risquent de mettre les pieds au mur. Et bien non, ce n’est pas une fatalité, cela se soigne, se prépare, se bichonne…
Allergies printanières
Des études récentes montrent une augmentation des allergies en général. Une trop faible stimulation du système immunitaire peut en être la cause ; le microbiote joue un rôle essentiel dans la défense immunitaire mais le mode de vie actuel le perturbe fortement.
De nos jours, le réchauffement climatique peut aussi être un facteur favorisant les allergies printanières, dont cet infernal rhume des foins. En effet, « la tendance à la douceur hivernale amène la flore à bourgeonner plus tôt dans la saison », explique Tatiana Mariaux, pharmacienne à la pharmacie-droguerie d’Ollon. Elle confirme qu’en 10 ans de pratique, « une augmentation globale d’allergies diverses est constatée dont celle au pollen. Un traitement préventif à base de probiotiques est alors conseillé dès le début de l’année afin de renforcer son système immunitaire. Cela permet de réguler l’allergie et ainsi réduire les phases de grosses crises ». Elle recommande aussi un traitement homéopathique contenant des souches qui diminuent l’apparition des symptômes plus virulents tels que les œdèmes oculaires (yeux gonflés) et, plus rarement, des complications de type asthmatiques.
Pour ceux qui n’auraient pas eu l’opportunité d’anticiper, une fois les premiers signes ressentis, la pharmacienne conseille des remèdes à propriétés antihistaminiques (en vente libre, sans ordonnance). La plupart sont disponibles sous forme de petits cachets à avaler qui vont inhiber les réactions comme le nez qui coule sans cesse et les yeux larmoyants. Toutefois, des remèdes naturels comme la spagyrie (sans contre-indication et pour tous les âges) qui fonctionne toujours très bien en première intention, ou des gouttes à base de plantes anti-inflammatoires et calmantes comme l’euphraise. « Les eaux florales (hydrolats) utilisées sous forme de compresses autour des yeux ou sur la peau parfois irritée soulagent efficacement les démangeaisons ; on utilise souvent le bleuet ou la camomille bleue », poursuit Tatiana Mariaux. Et de prévenir toutefois : « Selon la gravité des symptômes, si cela touche plus gravement les bronches, il est préférable de consulter son médecin. Il est important de se faire bien conseiller par des spécialistes, même pour les traitements d’origine naturelle ». Pour les personnes les plus exposées au pollen notamment à cause de leur profession, elle les oriente vers un immunologue afin de procéder à une désensibilisation.
Et puis, un bon réflexe à adopter est de se renseigner sur la croissance des floraisons des divers arbres et fleurs. Pour identifier la période d’allergie liée aux différents types de pollen, il existe un site internet qui répertorie les prévisions polliniques en temps réel sur les 3 jours à venir environ. Ainsi, cet outil peut permettre aux concernés de mieux maîtriser leur hypersensibilité et faciliter leurs activités physiques quotidiennes.
*L’automédication est dangereuse : veillez à toujours vous renseigner auprès d’un professionnel.
Informations
Prévisions polliniques :
pollenundallergie.ch
Sources :
Julia Delattre
Fix Yourself !
Conseillère en naturopathie
Nutrition & performances sportives
fixyourself.ch
- Photos : Pixabay