Le projet d’agglomération de quatrième génération (PA4) de Chablais Agglo présente plus de 75 mesures liées à l’urbanisation, la mobilité ou l’environnement pour un investissement global de 70 millions de francs. La Confédération propose de soutenir 29 projets, soit un montant de 10,59 millions de francs, soit un cofinancement à hauteur de 30%.

Le PA4 a pour ambition d’accueillir près de 12’000 habitants et 6’000 emplois au cours des quinze prochaines années, en accord avec les principes du développement durable ; soit un total de 55’000 habitants et 24’000 emplois à l’horizon 2030. Le périmètre concerné englobe les communes d’Aigle, de Bex et d’Ollon dans le canton de Vaud et Collombey-Muraz, Massongex et Monthey dans le canton du Valais. Deux communes valaisannes viennent sous peu de s’y ajouter : celles de St-Maurice et Lavey-Morcles.

En septembre 2021, le dossier, parmi d’autres, était envoyé à la Confédération. Un semestre plus tard, en février 2023, l’Office fédéral du développement territorial (ARE) a rendu son verdict aux projets d’agglomérations venus de toute la Suisse. Résultat de ce verdict : Chablais Agglo a obtenu la note de 6 sur 10, autrement dit « suffisant ».

En 2021, l’espoir du cofinancement se situait à 40%, soit 28 millions de francs environ. Aujourd’hui, avec le cofinancement fédéral annoncé, il est à 30% de couverture sur la demande de PA4. Le responsable du Projet d’Agglomération, Pierrick Maire, relativise face à cette situation dans Le Nouvelliste. Notamment quand il affirme que : « sur le total des 70 millions de francs escomptés, une mesure à 15 millions va être financée par un autre programme, et un second gros morceau à 17 millions va être reporté dans le temps. Mais, nous sommes satisfaits du résultat. » Avant de préciser : « Le projet a toujours les mêmes ambitions, certaines mesures vont juste être décalées dans le temps. »

Prochaine étape

L’étape suivante devra être celle du Parlement fédéral. Celui-ci avalisera ou non l’enveloppe de 1,6 milliard de francs arrêtée par le Conseil fédéral pour les 32 projets d’agglomération venant de toute la Suisse y compris celui du PA4. Ce dernier propose de favoriser l’établissement des nouveaux habitants autour des transports publics pour favoriser l’usage de ces derniers. Le projet établit un réseau de mobilité douce attractif reliant directement toutes les communes de l’Agglomération sous la forme d’un réseau de voies vertes. Grâce à un potentiel unique, il prévoit de couvrir l’ensemble des besoins électriques par une production durable et locale. L’ensemble des efforts prévus permettra de diminuer les émissions de CO2 de 40% d’ici à 2036. De plus, selon des sources crédibles proches du projet, le lancement du PA5 est déjà dans les pipelines.

Trois projets majeurs figurent cependant dans le volet explicatif du PA4 de Chablais Agglo. Il s’agit principalement de : la restructuration de la ligne Aigle-Ollon-Monthey-Champéry (AOMC), la planification de la mobilité douce Collombey-Muraz et Monthey et la mesure prioritaire de la 3^e correction du Rhône.

D’autre part, Il y a lieu de noter que le cofinancement de l’interface de la gare de Bex (projet à 4,92 millions de francs) sera pris en charge à hauteur 1,48 million de francs par la Confédération. Il s’agit du premier cofinancement obtenu par la commune de Bex.

Le projet Chablais Agglo remonte depuis juin 2008. Les communes concernées ont signé une Charte d’intention affirmant leur volonté de créer « une agglomération multipolaire, fortement interconnectée, à haute qualité du cadre de vie et des activités économiques ». Depuis, elles collaborent au développement d’une vision commune et à la concrétisation de projets favorisant un développement harmonieux de ce territoire.

S’étendant de part et d’autre de la plaine du Rhône, intercantonale, multipolaire, dotée d’un cœur agricole, l’agglomération est pensée comme un seul espace fonctionnel possédant des polarités hiérarchisées aux vocations différentes (centralités urbaines, pôles d’activités, villages, etc.). Chablais Agglo comprend donc un territoire en dessous de 550 mètres d’altitude s’étendant sur les communes précitées dans le canton de Vaud et sur celles du Valais.