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Allo, c’est pour une arnaque publicitaire… !

On n’en peut plus, on s’énerve, on râle mais on se tait… Les arnaques publicitaires, par téléphone ou autres, augmentent désagréablement et là, y en a marre ! Qu’en est-il ? De quoi ou de qui faut-il se méfier ? Comment faire pour y échapper ? Il n’y a pas de problèmes sans solutions dit-on, pourtant, quelques fois, on est impuissant face à une pratique plus que douteuse et dangereuse !

 

Une enquête de terrain digne d’un fin limier !

Pas facile de comprendre tous les tenants et les aboutissants de cette problématique d’envergure mondiale. Ce n’est pas Coralie Bussien, fleuriste à Bex, qui nous dira le contraire. Depuis quatre ans, elle est victime de ce genre de pratiques. Sa patience s’étiolant, c’est haut et fort qu’elle dit : «Cela suffit, il y en a marre, et marre !» Avec détermination, elle entreprend le parcours du combattant afin de se faire entendre. Coralie téléphone à la police et au secrétaire communal de Bex pour exprimer son ras-le-bol ainsi que sa colère face à la situation. Bien évidemment, comme peu de personnes se plaignent, il est difficile d’entreprendre quoi que ce soit, si ce n’est une prévention lors de rencontres publiques, donc statu quo. Dans les désagréments téléphoniques ou autres que subit Coralie, il y a ceux qui affirment qu’elle doit renouveler un abonnement, sous peine de bloquer la prestation y relative. Il y a ceux qui envoient des factures avec BVR et qui n’hésitent pas à renvoyer des rappels. Lorsqu’elle leur demande de quoi il s’agit, ils esquivent la réponse en disant que ce n’est pas une facture, mais une proposition d’achat. Ils arrivent même à imiter les logos d’une assurance, d’un opérateur de téléphonie ou même de la commune. Difficile de s’y retrouver dans ces conditions !

 

Un petit tour vers la Gendarmerie vaudoise !

Une rencontre avec l’Inspecteur Principal adjoint de la Gendarmerie vaudoise, Arnold Poot, Chef de la Division Prévention Criminalité, nous permet de mieux saisir la complexité de ce genre de délits. Il explique que les arnaques deviennent de plus en plus fréquentes, diversifiées et très organisées. Il y a celles que l’on rencontre sur le net, celles par téléphone ou celles qui se passent directement à notre domicile. Concernant le virtuel, quelques fois plus réel qu’on ne le pense, on se laisse attendrir par des personnes promettant monts et merveilles, de l’amour à profusion ainsi que des affaires plus qu’alléchantes et rentables. En fin de compte, c’est la catastrophe émotionnelle ou souvent financière, pour peu qu’on s’y laisse prendre. Arnold Poot met l’accent sur la méfiance que l’on doit adopter en toutes circonstances. Réfléchir à deux fois avant de donner son numéro de carte de crédit ou bancaire, voire toutes autres informations personnelles est une précaution à prendre. Il ne faut jamais donner ses mots de passe électroniques, et surtout ne pas envoyer d’argent à un inconnu à l’étranger. D’ailleurs, il faut savoir que si on le fait comme intermédiaire pour un tiers, on peut être accusé de blanchiment d’argent. Pour vos histoires de cœur, si d’aventure vous craquez sur le profil de quelqu’un(e), sachez que vous avez la possibilité de confirmer qu’il ou elle ne représente aucun danger. Rendez-vous sur Google-image, après la copie de la photo de votre élu(e), vous la collez à la place prévue à cet effet. Et contrôler si la même photo est utilisée sur plusieurs profils différents. Dans la liste de pays où se développent le plus d’arnaques, se trouvent la Côte-d’Ivoire et le Nigéria. Lorsqu’on demande s’il y a une possibilité de blocage pour ces pays d’où viennent ce genre de pratiques, Arnold Poot répond que ce n’est politiquement pas correct vis-à-vis d’eux. Chez eux, il y a aussi un commerce international honnête ainsi que des habitants de bonne foi, qui n’y peuvent rien, d’autant que le démarchage commercial n’est pas interdit donc pas pénalement répréhensible. Là encore, il y a statu quo.

 

Comment s’en sortir alors ?

Arnold Poot encourage la population à déposer une plainte ou prendre contact avec la FRC (Fédération romande des consommateurs). Ce groupement de défense des droits des consommateurs peut vous écouter, vous conseiller et vous accompagner dans des démarches visant à vous protéger. Plus nombreuses sont les plaintes meilleures sont les possibilités d’action. Par ailleurs, si votre numéro de téléphone portable devait être piraté, prenez contact avec votre opérateur afin de négocier un arrangement et l’annulation de la facture. Les appels téléphoniques mensongers sont pénalement punis donc n’hésitez pas à les signaler. Soyez également vigilants à ces arnaqueurs qui se font passer pour un membre de votre famille, surtout auprès des personnes âgées. Ils arrivent, grâce à une manipulation verbale affective, à vous entourlouper afin que vous les preniez en pitié, pensant réellement qu’ils sont de votre famille et ainsi, accéder à leur demande qui souvent est d’ordre financière. Arnold Poot conseille aussi de ne pas répondre ou de bloquer, dans la mesure du possible, les numéros commençant par 0801, 2, 3, 4, 5, etc., idem pour ceux qui débutent par 0900, 2, 3, 5, etc., ils proviennent très souvent d’arnaqueurs. Ce sont des numéros surtaxés, donc intéressants pour ces filous appâtés par le gain d’argent facile.

 

Arnaque’ment parlant !

La discussion est presque irréalisable du moment que le problème n’est que peu dénoncé. Il n’y a pas matière à en débattre, d’où le silence de nos dirigeants. C’est que ces infractions bien rodées font de nombreuses victimes auprès des commerçants qui doivent garder une vigilance à toutes épreuves. Les détaillants se sentent souvent démunis lorsqu’ils prennent conscience qu’ils ont été victimes d’une arnaque téléphonique. Lorsqu’ils sont contactés par des sociétés d’édition dans le but d’acheter des encarts publicitaires à des fins de renforcement de leur potentiel de vente, l’argumentaire est si convainquant qu’il est ardu de ne pas se laisser avoir. Ceci est une pratique courante dont il est difficile de sortir, ces méthodes de vente agressives parviennent à déstabiliser les plus résistants. Dans l’hypothèse d’un accord donné, c’est une déferlante d’appels téléphoniques qui harcèle la victime. Ces escrocs «travaillent»  en réseau et partagent les coordonnées de cibles faciles. Comment réagir lorsqu’on connait les obstacles qui freinent le déroulement d’une plainte, lorsque les fausses sociétés sont insolvables ? Les décisions de justice, même favorables, finissent par être inefficaces. Il n’en reste pas moins que des actes sont possibles .Mais, si aucun procès n’est ouvert, aucune solution ne sera obtenue pour défendre et protéger les commerçants et les particuliers victimes de ces arnaques. On remarque lors de discussions plus ou moins animées, que le peuple est irrité par ces publicités mensongères. Ce qui surprend, c’est que peu d’entre eux se révoltent haut et fort et baissent les bras, persuadés de n’être pas entendus. Et pourtant, l’effort en vaut la peine car dans tout combat, l’union fait la force.

 

«Aux armes citoyens, le jour de gloire est arrivé !»

Armons-nous de notre colère, ne nous laissons plus faire, attaquons de front l’infamie que nous font vivre ces arnaqueurs de bas étages, ceux-là même qui se croient hors de portée des lois qui régissent notre territoire. Ensemble nous gagnerons, ensemble nous parviendrons à éliminer l’ennemi. Qu’il se cache ici ou ailleurs, nous les dénicherons et les exterminerons et ce, grâce à vous tous, habitants, commerçants, dirigeants, politiques ou rien du tout… Si, si, on va y arriver, mais… seulement tous ensembles !

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P. Nicod

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