D’avril à mai et pour sa 36e édition, le Tour du Chablais a sillonné les cantons de Vaud et du Valais. Cette course a pour but de faire découvrir aux jeunes et aux moins jeunes des paysages de notre région tout en les faisant bouger. 

Pour récolter des informations, j’ai interviewé Sebastian Imesch, président du Tour du Chablais. Âgé de 42 ans, assistant social de formation, il travaille actuellement dans le milieu des assurances. Né à Monthey, il a emménagé à Vérossaz en 2004 et y a été conseiller communal à deux reprises. Nommé président de l’Association du Chablais en 2021, et trouvant cette nouvelle fonction incompatible avec son rôle au sein du comité d’organisation de la course, Sebastian Imesch passera le flambeau cette année après 10 ans de présidence et sera remplacé par Yvan Vouilllamoz, actuel speaker.

Son histoire

La course, lancée par Radio Chablais et plus précisément par Claude Defago en 1986, ne réunissait que 400 à 500 coureurs à ses débuts. Dans les années 90, une nette augmentation a été observée pour atteindre les 700 participants. En 2009, c’est l’Association du Chablais qui reprit l’organisation en main afin, comme ses statuts l’indiquent, de renforcer l’identité du Chablais. L’essor de la course a continué pour atteindre les 1’000 inscrits en 2019. Malheureusement, le virus a eu raison de l’augmentation des motivés ; un chiffre de 700 coureurs a été comptabilisé en 2022. 

Anciennement, le chronométrage se faisait manuellement. Actuellement, des puces sont ajoutées aux dossards pour enregistrer les performances. A l’époque, les courses pour les enfants étaient également moins nombreuses ; seulement trois. Vu l’immense succès rencontré lors de l’édition post-covid, le comité a décidé de faire participer les plus jeunes à toutes les étapes. A noter que seules les étapes paires sont comptabilisées dans le classement final. Malheureusement !

L’organisation

Le comité d’organisation du Tour du Chablais s’y prend 9 à 10 mois à l’avance pour planifier la future édition. En faisant de la publicité sur les réseaux sociaux et à la radio, il récolte des candidatures de sociétés locales motivées à s’occuper du tracé du parcours, des 70 à 90 bénévoles et de toute la restauration. En contrepartie, les sociétés organisatrices sont rémunérées en fonction du nombre de participants à la course, environ 5 francs par coureur.  De plus, les bénéfices de la vente des boissons et de la nourriture leurs sont attribués.

Cette année, une bonne partie du comité s’est retirée : Roland Michellod, aussi appelé « Tonton Roland » sur les étapes, a terminé sa 31^e année. Raymond Chablais, qui porte d’ailleurs bien son nom, a laissé sa place après 19 ans de comité, et Viviana Da Silva a elle aussi rendu son tablier 2 ans après son engagement.

La 36e édition

Les 6 courses se sont déroulées chaque mercredi depuis le 12 avril en commençant sous une pluie battante au Bouveret. Ont ensuite accueilli l’événement : Massongex, Montreux, Les Mosses, Villars-sur-Ollon pour enfin finir à Collombey-Muraz le 17 mai. 

À chaque étape, environ 760 coureurs ont découvert notre région. M. Imesch s’attendait à un peu plus de participants, mais la pluie présente à deux étapes et les dénivelés importants sur trois courses ont eu raison de la motivation de certains.

Le paiement TWINT est une nouveauté pour le Tour du Chablais. Il est maintenant accepté, fonction qui a d’ailleurs récolté un grand succès !

Les résultats

Dans la catégorie des hommes, c’est le jeune Romain Gabioud de 22 ans qui a pris la première place. Chez les femmes, la légendaire Maude Mathys a, non sans surprise, atteint le sommet du classement.

Les écoliers ont été devancés par Luca Chatagny, du club d’athlétisme de St-Maurice, tandis que les écolières se sont inclinées devant Lena Koné, du club d’athlétisme de Martigny, qui n’a fait que conserver son titre déjà acquis l’an passé.

Mon expérience

J’ai participé à 4 étapes, et j’ai profité pleinement de cette bonne ambiance et de cette organisation hors pair. Les départs étaient ponctuels, tout était bien pensé et j’ai eu un immense plaisir à avoir des parcours avec des dénivelés, des conditions météorologiques et des paysages différents. Même si le début était assez compliqué avec le nombre d’enfants qui se trouvaient sur la ligne de départ, c’est toujours avec le sourire que je continuais ma course et franchissais la ligne d’arrivée. J’attends chaque année avec impatience de m’inscrire à la nouvelle édition, alors je n’espère qu’une chose : longue vie au Tour du Chablais !