Fondateur de la Revue Historique du Mandement de Bex, François Gillard rend son tablier après cinquante ans de bons et loyaux services. Fabrice Ducrest reprend les rênes et compte bien faire perdurer cette incroyable aventure.

Voilà déjà un demi-siècle que la Revue Historique du Mandement de Bex existe grâce à l’impulsion du Bellerin François Gillard. Pas facile de laisser derrière soi un pan aussi important de son histoire mais, assurément, la revue est entre de bonnes mains avec Fabrice Ducrest qui a repris la présidence en janvier dernier.

Portrait

Né à Aigle, Fabrice y a suivi sa scolarité avant d’intégrer l’école des métiers de Lausanne pour y suivre un apprentissage d’électronicien en multimédia. Depuis quatorze ans maintenant, il travaille pour l’Université de Lausanne en tant que médiamaticien. Son amour pour la photo et les technologies lui vient de son père, Henri-Jean, dit Doudou. «Aujourd’hui, l’élève a dépassé le maître», précise Fabrice Ducrest. Quant à sa passion pour l’histoire, c’est son amie Caroline Dey, historienne d’art, spécialiste en monuments historiques, qui en est à l’origine. Le couple s’est formé il y a sept ans et, depuis, Caroline a emmené Fabrice à diverses expositions et l’a poussé à s’intéresser à l’art. «J’y ai rapidement pris goût.» Fabrice a ensuite participé à certaines publications de Caroline en fournissant des illustrations, ce qui l’a motivé à publier un ouvrage sur les Dents-du-Midi. «Avec les années, j’ai cumulé un bon nombre de photos sur ce sujet, j’ai alors eu envie de les mettre en avant. L’idée du livre s’est finalement transformée en site internet – www.lesdentsdumidi.ch – la raison étant financière. Mais il ne s’agit pas que d’un site recensant des images, c’est aussi le fruit d’énormément de recherches historiques», indique Fabrice qui a ainsi mis un pied dans l’histoire avec un grand H.

Le Mandement de Bex : toute une histoire

C’est en 2012 que Fabrice Ducrest a intégré le comité du Mandement de Bex. «En visitant le Musée Historique du Chablais, j’ai rencontré Alain Besse, membre et conservateur des collections au sein de la société bellerine. Il m’a alors suggéré de rejoindre le comité. J’ai d’abord été membre sans statut, puis j’ai ensuite été nommé caissier.» Petit à petit, Fabrice s’est intégré à l’équipe de bénévoles ; il est notamment l’auteur des photos de la carte du Rhône de 1634 publiée dans la dernière édition de la revue. Cette carte, un véritable trésor, est d’ailleurs à vendre au prix de 200 francs ; il s’agit d’une copie fidèle de l’original. Vu son implication, mais aussi sa grande motivation pour l’histoire locale, François Gillard a alors demandé à Fabrice Ducrest de reprendre la présidence.

Un vent de fraîcheur

C’est donc avec beaucoup d’enthousiasme, mais aussi des idées fraîches que Fabrice s’est lancé dans cette nouvelle aventure dès le début de l’année. «Il y a beaucoup à faire : le site internet à revoir entièrement, nous rendre visibles sur les réseaux sociaux, mettre en avant l’importante collection du Mandement, mais aussi et surtout valoriser les membres en leur donnant plus de responsabilités. «En plus de moderniser la revue, l’idée est d’apporter un véritable vent de fraîcheur à cette société en organisant des événements comme des expositions», ajoute Fabrice qui souhaite ainsi partager l’importante collection de la société avec le public. «Nous recherchons également des membres et bénévoles désirant s’impliquer dans la création de la revue ou qui souhaitent simplement la soutenir ; la modique cotisation annuelle étant de 30 francs par année», ajoute-t-il.

La prochaine édition de la revue est prévue pour l’automne, elle devrait contenir un article sur les Mines de Sel, mais aussi sur les blocs erratiques, la suite des interviews des Tâtchis et d’autres surprises encore. «Cette nouvelle activité est enrichissante et permet de valoriser une région que je trouve extraordinaire… Et c’est un Aiglon qui dit ça !», conclut Fabrice.