L’écureuil fait ses réserves : l’occasion de l’observer !

L’automne est proche et cette saison flamboyante est idéale pour observer certaines espèces telles l’écureuil en quête de nourriture pour passer l’hiver. Rencontre avec cet agile grimpeur que l’association Alpes vivantes invite à photographier afin de récolter des données sur sa répartition dans les alpes vaudoises. Un défi loin d’être évident !

 

Écureuil surpris à Bex
Écureuil surpris à Bex

 

Son curriculum vitae

L’écureuil roux, ou l’écureuil d’Eurasie, fait l’unanimité ; il séduit petits et grands avec son drôle d’air et sa magnifique queue qui le réchauffe lorsqu’il est dans son nid. Il peut se reproduire jusqu’à deux fois par an et son espérance de vie est de douze ans. Il est facilement observable que ce soit en forêt, en milieux urbains et en montagne jusqu’à 2000 mètres d’altitude. Son péché mignon : les noisettes, les fruits du hêtre ou les graines de pins. Mais il lui arrive également de manger des baies, des fruits, des œufs et même des oisillons.

 

En automne, le rongeur fait ses réserves pour l’hiver. Il part donc à la recherche de nourriture qu’il va cacher dans le creux des arbres ou enterrer, le plus souvent à proximité des racines. Il aménage également des cachettes vides pour berner les voleurs, notamment des souris et des oiseaux. Toutefois, les écureuils ne retrouvent pas toujours leurs cachettes, ils jouent donc un rôle important en contribuant à la dissémination des graines qui enrichissent les forêts.

 

L’observer pour mieux le comprendre

Malgré son nom, le pelage de l’écureuil varie du roux au brun foncé, mais son ventre est toujours blanc. « Il y a une hypothèse concernant son changement de couleur. En basse altitude, ils sont majoritairement roux et en haute altitude, brun foncé. Cependant, ces deux variétés peuvent coexister. La région du Chablais est idéale pour analyser cette théorie et décrypter l’origine de cette variation de couleurs, puisqu’elle offre des altitudes variées entre la plaine du Rhône et les Diablerets », explique Jean-Christophe Fallet, secrétaire exécutif de l’association Alpes vivantes.

 

Au début de l’année, l’association Alpes vivantes a d’ailleurs lancé le projet : « Quelle est la couleur de la fourrure des écureuils des Alpes vaudoises ? » Chacun est invité à photographier ce rongeur et partager les observations faites sur la plateforme « Nos voisins sauvages ». Cela permettra de cartographier à l’échelle du pays les deux variétés d’écureuil roux. Le projet, bien que ludique, est loin d’être évident ; les écureuils sont agiles et rapides, et esquivent le photographe en se plaçant de l’autre côté du tronc. C’est donc un véritable défi qui est proposé.

 

Où se cachent-ils ?

Dans les arbres, la plupart du temps ! Mais il faut avoir l’œil et être attentif. Il y a tout de même quelques idées suggérées par Jean-Christophe Fallet selon ses observations. « À la fin de l’été et en automne, il reste parfois des graines dans les mangeoires à oiseaux. Les écureuils en profitent. Il est bon de rappeler qu’il faut nourrir les oiseaux uniquement en hiver, lorsque le sol est recouvert de neige », précise-t-il avant d’ajouter : « Il peut être vu aux abords de points d’eau lors de sécheresse. Mais c’est également un grand amateur de pives et de noisettes ; il faut alors rechercher les traces qu’il laisse derrière lui. Notons qu’il est préférable d’éviter de le nourrir ; il y a suffisamment d’aliments pour lui dans la nature. Lui aménager un espace pour cela serait d’ailleurs dangereux, notamment en raison du trafic routier, grande cause de mortalité chez les écureuils. »

 

Pas évident à photographier ce petit coquin
Pas évident à photographier ce petit coquin

 

Pour ceux qui souhaitent tout savoir sur ce petit animal curieux et expressif, la rédaction du Point Chablais vous conseille le livre, « La face cachée de l’écureuil ». Il a été écrit par le docteur en biologie, Michel Blant, qui étudie les mammifères sauvages depuis plus de 40 ans. Les photos sont quant à elles signées par le photographe animalier, Erwan Balança. Cet ouvrage dresse un portrait authentique et étonnant de cet animal.

 

Alpes vivantes : le projet des hérissons se poursuit

L’association met en place de nombreux projets pour la mise en valeur de la nature dans les Alpes vaudoises tout en impliquant la population. À ce titre, elle réalise chaque année un recensement des hérissons. En 2022, il a eu lieu dans les villages de Lavey et Gryon ainsi que dans le hameau du Châtel sur Bex et dans l’un des quartiers de la ville d’Aigle. Les 15, 17, 22 et 24 septembre, des excursions seront organisées pour présenter les différentes actions qui peuvent être facilement mises en place pour ces petits mammifères. Que ce soit par la mise en place d’un compost, de points d’eau ou même de passages et cachettes, plusieurs pistes et idées seront partagées. Les participants contribueront à la construction d’un tas de branches servant d’abri et de lieu d’hibernation pour les hérissons et d’autres petits animaux sauvages. Le tout sera chapeauté par le biologiste, Nicolas Dulex.

Informations

Pour partager les observation et photographies des écureuils :
www.alpes-vivantes.nosvoisinssauvages.ch

Pour s’inscrire à l’excursion sur les traces des hérissons :
info@alpesvivantes.ch
078 919 99 57
www.alpesvivantes.ch

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Article écrit par

Zoé Gallarotti

Zoé Gallarotti

Rédactrice en chef

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