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SKD : la fureur de vivre au rythme du punk

D’où vient ce nom, SKD ? Si les techniciens y voient l’acronyme de Semi Knocked Down (le transport en pièces détachées), l’explication est plus personnelle : il s’agit de la contraction de SilentKid, son premier pseudonyme. Aujourd’hui, cet auteur-compositeur-interprète de Villeneuve a raccourci son identité pour mieux affirmer une trajectoire singulière.

 

 

Son destin bascule en 2019 lors d’une crise de sens profonde. De cette rupture intime a jailli une voix : un rock puissant teinté d’emo punk, aussi viscéral qu’une bouée lancée aux naufragés de l’âme. Pour lui, l’écriture est un acte de nécessité absolue. Il résume d’ailleurs sa renaissance par une formule choc : « C’est l’histoire d’un mort qui cherche à vivre. »

 

Une chute libératrice

Le chemin de SKD vers la musique ne fut pas progressif, mais semblable à une chute libératrice. L’ardeur de ses compositions naît d’un besoin farouche de rompre avec le silence d’une vie ancienne pour choisir la permanence de la création.

 

Le choix du rock et du punk n’est pas seulement esthétique ; il y a trouvé un refuge. L’artiste explique avoir été attiré par ces univers. « Leurs interprètes sont inscrits dans leur époque et proposent une contre-culture qui m’a offert les repères nécessaires à ma reconstruction. Pour moi, le rock est l’expression d’un sens retrouvé à contre-courant », confie-t-il.

 

« Ex Nihilo » : l’album de la souveraineté

Son premier album, intitulé Ex Nihilo (sorti fin 2025), est une déclaration d’indépendance. Cette œuvre a été forgée loin des réseaux habituels de l’industrie musicale. Pour SKD, cet affranchissement est l’acte fondateur de sa démarche.

 

Dans ce disque, l’artiste observe les pulsations du monde avec une lucidité sombre. L’énergie de l’emo punk ne cherche pas ici la destruction, mais sert de moteur contre le découragement. Au fil des titres, il explore des thèmes forts comme la désillusion technologique dans le morceau « Robot », ou encore les rapports parfois douloureux qui lient un créateur à l’art en général avec le titre « Juste une Image ». Son but : transformer ses tourments personnels en une émotion collective.

 

 

De l’ombre à la lumière

Si l’écriture est un combat solitaire, la scène est son terrain de rencontre. C’est là que son travail devient beaucoup plus fédérateur et significatif. En jouant devant un public, il réalise que « bien plus de personnes qu’on ne le pense partagent nos névroses ». Le concert devient alors la preuve que sa musique résonne chez les autres.

 

Son univers visuel prolonge cette réflexion. En tournant ses clips dans un théâtre vide, SKD illustre la solitude de l’artiste face à l’absolu. Cette démarche trouve son expression la plus radicale dans le titre « Mauvais côté », qu’il considère comme la synthèse de son identité. Il y célèbre la marginalité et dénonce l’inertie du système actuel. À contre-pied d’une identité suisse conventionnelle, il revendique sa différence : « Ironiquement, s’il nous reste un futur, il est assurément punk. »

 

L’album Ex Nihilo prouve qu’une œuvre marquante peut naître hors des réseaux d’influence, simplement portée par l’urgence de vivre.

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S. Rossier

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