Médecine manuelle : nos animaux y ont aussi droit

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Médecine manuelle: nos animaux y ont aussi droit

 


La médecine manuelle est fréquemment employée lors de douleurs aiguës et chroniques du dos, de restriction de la mobilité des articulations et des muscles ou de manière préventive. Cette thérapie douce, sans aucune intervention chirurgicale, se décline en différentes spécialités. Ces dernières ne sont pas uniquement accessibles aux humains, mais également aux animaux. Portrait d’Amandine Barras, chiropraticienne, et de Caroline Couper, massothérapeute.

 

Amandine Barras – chiropraticienne

Au service d’un doctorat en chiropractie, elle exerce depuis 15 ans, elle exerce le métier de chiropraticienne dans son cabinet à Aigle. Reconnue par l’OMS, la chiropractie est la première thérapie manuelle au monde. Elle traite des infections comme le lumbago, la hernie discale, la sciatique, le coup du lapin, le torticolis, l’arthrose, les maux de têtes liés à un problème cervical ou des douleurs de dos ou des articulations en général. « Nous prenons le corps dans sa globalité et traitons les différentes atteintes avec un ensemble d’approches conservatrices », explique Amandine Barras avant d’ajouter : « cette thérapie est prise en charge par l’assurance maladie de base et les patients sont libres de consulter le chiropraticien sans ordonnance de leur médecin ».

Amandine Barras et son chien Kiko, un Jack Russel
Amandine Barras et son chien Kiko, un Jack Russel

Cette forme de médecine manuelle souffre malheureusement d’idées reçues, notamment au niveau du « craquage » que l’on entend parfois. « La chiropractie n’est pas douloureuse et le craquement n’est pas recherché. » Il est bon de préciser que les éventuels craquements ne viennent pas des os, mais d’une libération de gaz dans l’articulation.

 

Un traitement identique

Amandine Barras vient de compléter son doctorat avec une spécialisation en chiropractie animale. « Car eux aussi ont besoin de soins », souligne-t-elle. Si l’approche diffère quelque peu entre les bipèdes et les quadrupèdes, le traitement, lui, reste identique. Une personne peut exprimer verbalement ses douleurs ; ce n’est pas le cas des animaux. Une anamnèse est d’abord réalisée avec le propriétaire, mais ensuite tout se passe dans l’observation et le toucher. « Il faut détecter les souffrances physiques ou un comportement mécanique particulier, par exemple une boiterie, selon le comportement de l’animal. »

 

Il en va de même lors de la manipulation. « Il faut voir si l’animal est en adéquation avec le fait de le toucher et de travailler certaines de ses structures. Parfois, dans la douleur, il va vouloir fuir et n’acceptera pas d’être manipulé. La communication verbale ou encore le toucher sont importants. Mais, en général, ils savent que nous sommes là pour les soulager. » Le risque de se faire mordre ou attaquer existe pourtant bel et bien. « Le maître mot est d’éviter d’être blessé. Le propriétaire joue ainsi un rôle essentiel, pour tenir son animal, le rassurer, et m’indiquer les comportements qu’il pourrait avoir. A contrario, il lui transmet parfois son propre stress… »

 

Kiko en pleine séance de chiropractie
Kiko en pleine séance de chiropractie

 

Quand traiter ?

Un traitement préventif, tant pour les bipèdes que les quadrupèdes, est recommandé. « Aussi pour déceler des atteintes mineures avant qu’elles n’empirent. Malheureusement, chez l’animal, nous attendons souvent que ça devienne symptomatique pour intervenir ; c’est une erreur », explique la chiropraticienne. Selon les symptômes, un à plusieurs traitements peuvent être recommandés. « Il est ensuite nécessaire d’entretenir la colonne vertébrale qui est constamment sollicitée. D’ailleurs, nombreux sont les animaux à apprécier la mobilisation sur leur colonne. » Outre la chiropractie, Amandine Barras apporte d’autres expériences, notamment en micronutrition et en phytothérapie, des domaines qui participent au bon fonctionnement de la chimie de l’organisme.

 

Un soin pour tous les vertébrés

Tous les êtres qui possèdent une colonne vertébrale peuvent profiter de la chiropractie. Amandine Barras reçoit donc dans son cabinet les petits animaux, chiens et chats essentiellement. Les plus grands, chevaux, vaches, cochons, chèvres, etc., ne sont pas oubliés puisque la chiropraticienne se déplace dans les structures dans lesquelles ils se trouvent.

 

Une salle d’attente commune entre animaux et humains ? « Non, les deux seront séparés. Uniquement sur rendez-vous, les horaires de consultations sont différents et la prise en charge est directe pour les animaux », précise Amandine Barras.

 

Que ce soit avec les humains et les animaux, son objectif est d’améliorer la qualité de vie. « Et ça, c’est que du bonheur ! », conclut-elle.

 

Caroline Couper – massothérapeute

Elle a débuté en tant que médium, il y a une trentaine d’années. Elle dispose aujourd’hui d’une large palette d’outils, comme les soins énergétiques, le magnétisme et les massages relaxants. L’an dernier, elle constate que son chien, un Samoyède de 9 ans, boite après les promenades. « Pourquoi médicamenter ? », demande-t-elle avant d’ajouter : « Pour soulager une douleur, il faut aller à la source ». Caroline Couper entreprend alors une formation en massothérapie pour animaux. Elle se dirige naturellement vers les chiens, les chats et les chevaux qu’elle connaît très bien.

 

Leni, complètement détendu lors d’un massage réalisé par sa maîtresse
Leni, complètement détendu lors d’un massage réalisé par sa maîtresse

 

Son diplôme de massothérapeute en poche, elle a ouvert son cabinet aux animaux il y a quelques mois. Contrairement aux humains, dont les massages qu’elle prodigue sont uniquement à visée relaxante, pour les animaux, elle peut aller plus en profondeur.  « Ils servent pour détendre, soulager des tensions musculaires ou des courbatures et pour améliorer le bien-être général. »

 

Un complément

La première chose que Caroline Couper précise est que son travail ne substitue en aucun cas celui des vétérinaires ou des ostéopathes. « Mon approche est complémentaire et vient en soutien des soins traditionnels », explique-t-elle. Après un premier contact téléphonique, elle réalise une anamnèse. « Il m’arrive ainsi de recommander à la personne de consulter d’abord un vétérinaire et d’obtenir l’accord de ce dernier avant de traiter l’animal. Selon les antécédents médicaux de l’animal, le massage sera différent. »

 

Une approche holistique

L’approche de Caroline Couper est holistique. Les trois soins proposés, massage, soin énergétique et bulle de protection, agissent tant sur le physique que l’émotionnel et l’énergétique de l’animal.

 

Caroline Couper s’est formée en massothérapie pour soulager son chien, Leni, un Samoyède
Caroline Couper s’est formée en massothérapie pour soulager son chien, Leni, un Samoyède

 

« Différents types de massages sont réalisables : avant ou après une opération ou une compétition, pour relaxer ou pour les animaux âgés. Les bienfaits sont nombreux et vont, entre autres, de l’amélioration de la circulation sanguine, à la disparition de douleurs diverses en passant par le renforcement du système immunitaire.

 

Les soins énergétiques visent quant à eux à maintenir la santé de l’animal dans toutes ses dimensions : mentale, physique, affective, spirituelle. Ils permettent de traiter une multitude de tracas physiques, psychologiques et émotionnels, tels que le stress, les troubles du sommeil, les maux de tête, l’asthme, etc. Contrairement au massage, ce soin se fait sur le corps sans nécessairement le toucher.

 

Finalement, la bulle de protection sert de barrière contre les énergies nuisibles, aidant l’animal à maintenir son équilibre et son bien-être. En somme, elle agit notamment sur le stress et l’anxiété, offrant ainsi un espace de calme intérieur. »

 

Souvent, la massothérapeute réalise un soin combiné. « En discutant avec le propriétaire, je constate régulièrement que ce dernier souffre des mêmes maux que son animal. Je traite alors le binôme. Si je n’en traite qu’un, le problème va ressurgir, comme un cercle vicieux », relève-t-elle.

 

A domicile

Bien qu’elle reçoive à son cabinet à Choëx, Caroline Couper se déplace avant tout à domicile dans toute la région. « Chez eux, les animaux se sentent plus rassurés, ils ont leurs odeurs, leurs habitudes. Je peux ainsi découvrir leur environnement. La première fois, ils se montrent curieux, ils bougent pas mal. Je les laisse faire. Le but n’est pas de les contraindre. D’abord, je les rassure, je les caresse partout et en douceur, après je travaille plus en profondeur pour chauffer les muscles. Ils apprennent très vite, ils savent ensuite que je suis présente pour leur faire du bien. Il n’est pas rare que lorsque je reviens, ils se couchent directement et attendent que je m’occupe d’eux.

 

Sa passion pour les animaux est débordante, elle en parle d’ailleurs avec une vive émotion. « Mon bonheur est de les voir heureux et qu’ils ne souffrent pas », confie-t-elle.                  

Informations

Amandine Barras
Ch. des Dents de Morcles 7
1860 Aigle
024 466 80 50

Caroline Couper
www.rayondevie.ch
www.pattesetcrinieres.ch
078 801 28 55

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Article écrit par

Zoé Gallarotti

Zoé Gallarotti

Rédactrice en chef

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