Publicité

Publicité

Publicité

Les quatre saisons des animaux – Coups de chaleur, voyage et puces électroniques : l’été des animaux sous surveillance

Prendre soin de nos animaux, c’est aussi prendre en considération les saisons qu’ils traversent. Avec Florence Calès du cabinet vétérinaire du Molage à Aigle, nous faisons le point sur l’été avec les coups de chaleur, les départs en vacances et les puces électroniques.

 

Mon animal peut-il voyager avec moi ?
Mon animal peut-il voyager avec moi ?

 

Les coups de chaleur

Chaque été, les urgences vétérinaires comptabilisent de nombreux cas de coups de chaleur. Contrairement aux idées reçues, ces derniers peuvent survenir très rapidement, en quelques minutes seulement, et pas uniquement après une exposition au soleil. Un appartement avec une température élevée peut déjà provoquer un coup de chaleur. Mais alors, comment se prémunir et comment agir lorsqu’il est trop tard ?

 

« Le coup de chaleur est une urgence vitale qui se manifeste par une hyperthermie, c’est-à-dire une élévation anormale de la température corporelle, non liée à une fièvre. Dans cette situation, les mécanismes de régulation thermique de l’animal sont dépassés. Il est important de savoir que la température corporelle normale d’un chien et d’un chat se situe entre 38°C et 39°C, et que l’on considère qu’il y a coup de chaleur lorsque la température rectale dépasse 40,5°C », explique Florence Calès.

 

Il peut survenir de diverses manières : exposition prolongée à la chaleur ou à une humidité élevée, exercice intense par temps chaud, enfermement dans un lieu clos et mal ventilé. Notez qu’il existe des races plus sensibles à la chaleur que d’autres, telles que les brachycéphales (au museau court). Les animaux cardiaques souffrent également beaucoup plus des températures élevées. L’âge, la densité du poil ou même le poids sont aussi des facteurs qui doivent être pris en compte.

 

Pour éviter les coups de chaleur, la prévention est le mot d’ordre. Elle repose sur quelques règles simples : ne jamais laisser son animal dans une voiture, même quelques minutes à l’ombre et les fenêtres ouvertes, éviter les efforts physiques intenses aux heures les plus chaudes de la journée, privilégier les promenades tôt le matin et tard le soir et mettre à disposition de l’animal un endroit frais et ombragé où il peut se reposer, en s’assurant qu’il ait toujours de l’eau fraîche à proximité. L’hydratation est d’ailleurs un élément clé pour la santé de nos amis à quatre pattes, surtout durant l’été. « Certains animaux, en particulier les chats, ont tendance à boire peu spontanément. Diverses astuces peuvent s’avérer utiles, comme multiplier les points d’eau dans la maison, installer une fontaine à eau ou aromatiser légèrement l’eau avec un stick de friandise, une goutte de lait ou un aliment qu’ils aiment. Favoriser l’alimentation humide, pâté ou croquettes mouillées, est également un atout. Tout comme réaliser des glaçons avec une toute petite quantité de jus de thon, par exemple. Tapis rafraîchissants, ventilateurs, poches de froid sont aussi des outils précieux à utiliser en été », informe la vétérinaire avant d’ajouter : « Il est bon de préciser que, contrairement aux chats, les chiens n’adaptent pas consciemment leur comportement à la chaleur. Ils ne prennent pas d’eux-mêmes la décision de se ménager. Leur bien-être dépend donc de notre vigilance ».

 

Le saviez-vous ? Il est important d’attendre avant de laisser sortir un chat dans un lieu de vacances. Il lui faut entre deux semaines et un mois pour s’acclimater
Le saviez-vous ? Il est important d’attendre avant de laisser sortir un chat dans un lieu de vacances. Il lui faut entre deux semaines et un mois pour s’acclimater

 

Malgré les précautions, il faut être capable de déceler les symptômes d’un coup de chaleur. Halètement excessif (un chat qui halète, ce n’est absolument pas normal), langue rouge vif ou bleue, salivation importante, gencives sèches, manifestation soudaine d’abattement ou de faiblesse, vomissements, diarrhée et, dans les cas les plus graves, troubles de la coordination, convulsions, voire coma.

 

Les conséquences d’un coup de chaleur peuvent être graves, voire mortelles. Que faire lorsque des symptômes sont détectés ? « En cas de suspicion de coup de chaleur, il est crucial d’agir rapidement. Il faut commencer par mettre l’animal à l’ombre et dans un endroit frais, puis le mouiller abondamment avec de l’eau tiède afin de faire chuter la température doucement. Il est également important de ventiler l’animal à l’aide d’un ventilateur ou en créant un courant d’air, et de lui proposer de l’eau fraîche à boire s’il est conscient. Si possible, il est recommandé de mesurer la température rectale de l’animal et d’arrêter le refroidissement lorsqu’elle atteint environ 39-39,5°C, afin d’éviter une hypothermie rebond, qui peut être tout aussi dangereuse », conseille Florence Calès avant d’ajouter : « J’insiste sur le fait de ne jamais utiliser de l’eau glacée, ce qui peut provoquer une vasoconstriction des vaisseaux de la peau et entraver la dissipation de la chaleur. De même, il ne faut pas couvrir l’animal d’une serviette mouillée, car cela empêche l’évaporation et risque d’aggraver la situation. Enfin, il ne faut jamais laisser un animal victime d’un coup de chaleur sans surveillance ».

 

Un appartement avec une température élevée peut déjà provoquer un coup de chaleur
Un appartement avec une température élevée peut déjà provoquer un coup de chaleur

 

Point important : l’animal doit ensuite être confié à un vétérinaire qui mettra en place un traitement adapté à son état. Ce qui pourra inclure des mesures pour faire baisser sa température, le réhydrater, soutenir ses fonctions vitales et prévenir les complications, notamment au niveau du système digestif extrêmement sensible au coup de chaleur.

 

Le saviez-vous ? Le chien ne transpire pas comme les humains. En effet, il régule sa température par la sudation des coussinets, mais aussi par le halètement. Cela lui permet d’inspirer, d’humidifier, puis d’expirer rapidement l’air, ce qui favorise l’évaporation de l’eau de son nez et de ses poumons. L’évaporation de l’eau rafraîchit le corps de l’intérieur. Une grande quantité d’eau peut s’évaporer en peu de temps lorsqu’un chien halète, il est alors important qu’il ait accès à suffisamment d’eau fraîche.

 

Les vacances

Lors de la préparation des vacances, une question se pose toujours : mon animal peut-il m’accompagner ? En effet, voyager avec son compagnon, n’a pas que des avantages. Il faut aussi tenir compte de certaines contraintes. Quel type de transport prendre ? Quels logements/hôtels acceptent les animaux de compagnie ? Quels vaccins sont obligatoires en fonction du pays de destination ? Quelles règles à prendre en compte (muselière dans certains transports publics, etc.) ?

 

« L’essentiel est d’admettre que certains projets de vacances ne sont pas compatibles avec un chien. Il n’est pas possible d’emmener votre compagnon à quatre pattes en safari, pas plus que dans de nombreux musées, restaurants ou sur des plages de baignade en haute saison. La liste des endroits où les chiens ne peuvent ou n’ont pas le droit d’aller est longue. Il faut également se demander si le chien appréciera les activités prévues pendant les vacances. Sera-t-il à l’aise dans le lieu de destination ? Supportera-t-il le climat ? Est-il le bienvenu dans les lieux de séjour prévus ? Et la distance, la durée et le moyen de locomotion sont-ils acceptables pour lui ? », informe la SCS (Société Cynologique Suisse).

 

Si toutefois, vous décidez de partir en vacances avec votre boule de poils, il faut préparer le voyage. « Le choix du mode de transport doit être adapté à l’animal, qu’il s’agisse d’une cage de transport homologuée ou d’un harnais de sécurité pour les voyages en voiture. Il est important de prévoir des pauses régulières pendant le trajet pour permettre à l’animal de se dégourdir les pattes, de boire de l’eau fraîche et de faire ses besoins », indique Florence Calès.

 

Avant le départ, il est conseillé de réaliser un contrôle vétérinaire pour s’assurer de l’état de santé de l’animal, d’une part, mais aussi pour réaliser les vaccins nécessaires, en particulier celui contre la rage si le voyage inclut un déplacement à l’étranger. Il faut aussi penser aux antiparasitaires ; présence dans les pays du sud de la leishmaniose (une pipette antiparasitaires existe) transmise par les phlébotomes (moustiques des sables). Sans oublier la myiase chez le chien, appelée aussi infestation d’asticots, une infection parasitaire cutanée causée par les larves des mouches.

 

Il existe des races plus sensibles à la chaleur que d’autres, telles que les brachycéphales (au museau court
Il existe des races plus sensibles à la chaleur que d’autres, telles que les brachycéphales (au museau court

 

Il est important de prévoir une trousse de secours comprenant : gants, compresses, gaz, désinfectant, bandes collantes pour réaliser un pansement, sérum physiologique s’il faut rincer les yeux, anti-diarrhéique, charbon végétal, thermomètre rectal, ciseaux. Si l’animal suit un traitement médical, il faut emporter une quantité suffisante de médicaments pour toute la durée du séjour. En prime, il est suggéré de regarder à l’avance autour du lieu de villégiature, où se situent les cliniques vétérinaires.

 

Attention aux épillets (petits épis de graminées sauvages) qui peuvent s’immiscer dans tous les orifices (oreilles, nez, espaces entre les doigts, etc.
Attention aux épillets (petits épis de graminées sauvages) qui peuvent s’immiscer dans tous les orifices (oreilles, nez, espaces entre les doigts, etc.

 

Que ce soit durant le trajet ou sur place, il faut toujours veiller aux coups de chaleur, prévoir suffisamment d’eau, ne pas laisser son animal s’abreuver dans des eaux stagnantes, veiller à la chaleur du sol pour éviter les brûlures des coussinets, mais aussi se méfier des épillets (petits épis de graminées sauvages) qui peuvent s’immiscer dans tous les orifices (oreilles, nez, espaces entre les doigts, etc.).

 

Si vous décidez finalement de partir sans votre animal, notez que les refuges sont souvent confrontés à une saturation pendant la période estivale. « Ce qui souligne l’importance de trouver des solutions de garde alternatives pour les animaux pendant les vacances, telles que les pensions, les familles d’accueil ou la garde à domicile », précise la vétérinaire.

 

Le saviez-vous ? Il est important d’attendre avant de laisser sortir un chat dans un lieu de vacances. Il lui faut entre deux semaines et un mois pour s’acclimater. Un chat désorienté peut avoir du mal à retrouver le chemin de la maison et risque de se perdre. Il peut être utile de l’accompagner en commençant par de courtes sorties proches de l’habitation et d’augmenter progressivement la durée et la distance. Et n’oubliez pas de faire stériliser les femelles, car l’été est la saison des chaleurs pour les félins !

 

Les puces électroniques

L’identification des animaux de compagnie, notamment par puce électronique, est d’une importance capitale. Si elle est obligatoire pour les chiens, ce n’est pas le cas pour les chats. « Or, les avantages de cette technologie sont nombreux : retrouver un animal perdu (particulièrement crucial pendant les vacances dans un environnement inconnu), identifier un chat qui tombe d’un balcon, ne pas se faire voler son compagnon car une personne qui le trouve dans la rue peut le récupérer et lui implanter une puce à son nom, l’utilisation de chatière électronique ou autre objet connecté comme des gamelles (faire maigrir son chat ou lui donner un aliment spécifique car il est malade), etc. », énonce Florence Calès.

 

Veterinarian identify cat by microchip implant

 

Mais alors, qu’est-ce qu’une puce électronique ? La vétérinaire nous répond : « Il s’agit d’un petit dispositif électronique, de la taille d’un grain de riz, qui est implanté sous la peau de l’animal, toujours à l’encolure gauche et qui contient un numéro d’identification unique. Son implantation ne provoque ni douleur (sauf une toute petite durant la pose), ni réaction allergique. Le numéro est ensuite enregistré dans un fichier national, associé aux coordonnées du propriétaire, ce qui permet une identification formelle de l’animal et facilite grandement sa restitution en cas de perte ou de vol. De plus, la puce électronique est obligatoire pour voyager dans de nombreux pays et constitue une preuve de propriété en cas de litige. La lecture de la puce s’effectue à l’aide d’un appareil spécifique, capable d’afficher le numéro d’identification. Il est couramment utilisé par les vétérinaires, les refuges, les fourrières et les douanes ».

 

Il est important de préciser que la puce électronique ne permet pas de géolocaliser l’animal. Pour cela, il existe des systèmes GPS avec abonnement (les données circulent par le réseau téléphonique) et sans abonnement (ils fonctionnent grâce à un signal radio et un GPS sur une distance réduite).

 

Label CatFriendly au cabinet du Molage

Petite aparté sur la récente obtention du label CatFriendly par le cabinet vétérinaire du Molage à Aigle. Une récompense qui témoigne de son engagement à offrir un environnement apaisant adapté aux besoins spécifiques des félins. Les installations prévues pour les chats sont donc séparées de celles pour les chiens. Herbes à chat, phéromones et ambiance zen viennent parfaire leur confort. Ce label prône la douceur et vise à ne jamais contraindre l’animal, en agissant à son rythme et avec une contention respectueuse. Ainsi, les temps de consultation sont plus longs, car les chats ont besoin d’au moins dix minutes pour se détendre.

Partagez l'article
Share on facebook
Share on twitter
Share on linkedin
Thêmes

Article écrit par

Zoé Gallarotti

Zoé Gallarotti

Rédactrice en chef

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Annonces

Dans la même catégorie

Point Chablais
Share on facebook
Facebook
Share on twitter
Twitter
Share on linkedin
LinkedIn