Présentation de la Nouvelle Collection de CoCo Création

Après plusieurs défilés, notamment à la Fashion de Vancouver et Milan (Global Fashion Collective), voici le premier en Suisse. Et pas n’importe où… Au cœur d’un hôpital psychiatrique. En effet, ce sera au bâtiment Le Torrent, dans le Quartier Culturel de Malévoz à Monthey (VS) que cet évènement aura lieu. N’ayez crainte. Le parc de Malévoz est public (le plus grand du Valais) et l’ambiance du Quartier Culturel (ouvert au public toute l’année) y est autant chaleureuse que bienveillante.

 

 

CoCo Création est une marque Suisse de vêtements et d’accessoires confectionnés uniquement avec de la récup’. « Tout est imaginé, designé, stocké, confectionné, depuis mon chalet, vieux de 230 ans et inaccessible en voiture, niché dans la commune d’Ormont-Dessous (Vaud). » CoCo Création prendra le temps, désormais, de sortir deux collections capsules par années (automne/hiver et printemps/été). En plus des autres projets artistiques. « Pour cette Nouvelle (et première) Collection Capsule, comme à mon habitude, je n’ai travaillé qu’avec des déchets que je reçois. Il s’agit de la particularité de mon travail : ne pas choisir mon stock, mais parmi mon stock. C’est-à-dire récupérer nos déchets… »

 

Déroulé de l’évènement

17h00 : Ouverture des portes, avec un verre de bienvenue offert.

18h00 : Discours de présentation de la nouvelle association CoCo Création, de la Collection Capsule et du Quartier Culturel.

18h15 : Défilé.

18h30 : Agape offerte (cuisinée avec les produits du Quartier Culturel). Vous pourrez ainsi vous régaler, le temps que je prépare le stand où les nouvelles pièces seront exposées ; vous aurez ainsi la possibilité de les essayer. Le bar sera ouvert toute la soirée.

L’entrée est gratuite, mais les places sont limitées. Vous devez donc réserver par mail à couture.cococrea@gmail.com en indiquant nom et prénom de toutes les personnes présentes. Vous recevrez ensuite votre confirmation, qui vous servira de billet d’entrée. 

 

 

Mais pourquoi faire un défilé au cœur d’un hôpital psychiatrique ?

« La première envie du Quartier Culturel de Malévoz est de déstigmatiser la psychiatrie. Et si on déstigmatisait aussi la mode, en même temps ?

J’avais envie d’envoyer un message fort et sincère, dès la première Collection Capsule. Je ne vise aucun business. Je vise des questions. Une problématique. Je vise à garder les valeurs de la marque et les miennes au plus près. Encore. La durabilité, certes. L’éthique. L’upcycling (réutiliser et ne plus produire). Mais aussi la multiplicité. Et le déséquilibre.

 

Je suis tout un tas de possibilités. Je ne suis pas au milieu. Je suis entière dans chaque branche. Autant montagnarde. Que styliste. Autant femme à talons. Que couturière en training. Parfois bûcheronne. Parfois du rouge sur les lèvres. Autant pleine de questions. Travailleuse. Épicurienne. Que rêveuse. 

Assembler. Pousser deux univers totalement différents à se côtoyer, permet d’embellir chacun d’eux. Permet de mettre en lumière. L’un. Puis l’autre. Permet de créer une zone unique, magique et bouillonnante. Permet de créer ses propres lisières. 

 

C’est donc tout à fait logiquement, que je me suis tournée vers cet endroit. Que j’affectionne pour différentes raisons. Mais que je tiens à défendre pour beaucoup d’autres encore. Vous aurez donc l’occasion de découvrir le Parc de Malévoz, qui est le plus grand parc public du Valais et qui à cette période est sublime de couleurs. De découvrir le Quartier Culturel, sa buvette et ses produits locaux ; de la graine au bocal, les produits sont plantés, arrosés, récoltés, cuisinés, dans un programme de réinsertion sociale. Et de vous familiariser avec la mode, les couleurs, les fêlures, les bordures et les déchets. 

 

 

En venant faire ce premier évènement ici, je ne défends pas l’inclusivité. C’est un mot un peu trop utilisé aujourd’hui. Qui malheureusement perd de sa valeur. Comme l’éco-responsabilité, d’ailleurs. Je défends plutôt la multiplicité. Et le déséquilibre. 

 

J’éclaire nos ruelles sombres. Et nos sorcières.

 

Je laisse passer la lumière là où on ne pensait pas regarder. »

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Article écrit par

Joanie Ecuyer

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