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Les loups sont entrés sans frapper

A mort! Verdict sans procès! Peut-être qu’incessamment sous peu, l’abattage des loups sera légalisé. Radicale décision qui permet une tuerie ajustée à leur encontre.

 

De tout temps, ils font peur

Cette fois, on n’y est, l’épée de Damoclès est tombée dans la gueule du loup. A Berne, le Conseil national décide qu’ils resteront soutenus, mais qu’il sera autorisé, dès juin 2015, d’user d’un abattage ajusté pour certains spécimens. Du côté WWF et Pro-Natura, l’accent est mis sur une meilleure cohabitation entre concitoyens et canidés, ce qui contrarie les défenseurs du tourisme et de l’agriculture de montagne.Si l’on considère que nous, les bipèdes et eux les quadrupèdes, sommes égaux, importants et précieux, pourquoi vouloir supprimer une note de cette pertinence? Parce que l’être humain se voit en haut de la chaîne, il serait convaincu de parvenir à soutirer une absolution politicienne concernant sa volonté d’obtenir l’éradication de certaines espèces dites potentiellement dangereuses? Sans vouloir extrapoler, n’y a-t-il pas une équivalence à respecter, d’un côté comme de l’autre? On comprend la colère de certains moutonniers et leur intolérance. Depuis une vingtaine d’années, une seule meute a bravé nos frontières afin de fouler notre sol et de s’y installer. Quelle audace, Ils ont osé  venir nous narguer, menacer nos ovidés, quelle insolence! Ce qui conduit à un débat animé entre partis de tous bords. D’un côté, ceux qui luttent pour la sauvegarde de ces grands prédateurs en défendant biodiversité et protection, ainsi que l’idée d’améliorer l’information offerte aux éleveurs et à la population. Et de l’autre, ceux qui appuient le concept d’un abattage ciblé dans les régions à risques où les moutons et la faune sauvage sont en danger. Ainsi que, sait-on jamais, du moment qu’on nie que les loups ne s’attaquent pas à l’humain, si ce n’est que pour se défendre, la survie de nos compatriotes.

 

La bête et l’homme

Une meute, d’environ vingt individus, a décidé de s’établir chez nous. Si l’on observe que notre pays peut accueillir une soixantaine de familles, ce qui donne quelque trois cents spécimens, on est encore loin de passer de vie à trépas. La méconnaissance, des tenants et des aboutissants, quant à l’établissement sur nos terres entraîne, malheureusement, une psychose de la populace helvétique. Il est vraisemblable que le loup a la capacité d’apprendre. Donc, pourquoi ne pas développer une technique de politesse qui serait à même de les éduquer? Des efforts ont déjà été entrepris en ce sens, dans le Chablais vaudois. En 2012, aux Diablerets, le biologiste Jean-Marc Landry tente une expérience unique en son genre. Il équipe un mouton d’un cardiofréquencemètre afin de définir les modifications de son rythme cardiaque et d’un appareil-pulser contenant un puissant répulsif. D’après ces variations, un algorithme peut être défini et permettre le déclenchement du dispositif repoussant. Le loup apprendrait à se méfier, et, de ce fait, à assimiler que de s’attaquer aux troupeaux est interdit. Des solutions existent ou peuvent être trouvées, ce qui permettrait de ralentir, voire de stopper des agissements extrémistes. Les brebis égarées ne se trouvent pas que dans nos alpages comme les loups affamés de chair fraîche dans nos montagnes. A méditer…

 

Du côté du WWF

Kurt Eichenberger explique que, bien que la technique de l’appareil-pulser paraisse être habile, il reste sceptique quant à sa validité concernant la situation présente, surtout en nos terres chablaisiennes. Pour lui, c’est un outil additionnel, par exemple dans les régions où une grande pression des loups existe clairement, qui n’apparaît pas être prioritaire chez nous. Il préconise, en priorité, une bonne protection de nos troupeaux grâce à des chiens experts, des clôtures, ainsi que de renforcer le tout par un concept d’élevage adapté. En Chablais, il serait adroit de réaliser une planification dans le sens de concentrer les troupeaux afin de renforcer leur survie et penser à abandonner les alpages qui sont dangereux pour les ovins. Ceux-ci représentent 25% du territoire de haute montagne. Rien n’est facile lorsqu’on veut réellement éviter l’inévitable, mais, en unissant nos forces, tout reste possible.

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P. Nicod

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