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Police-Population: un partenariat pour prévenir la délinquance

Solidarité, partenariat, responsabilité et civisme sont les maîtres mots du concept Police-Population qui vise, par une collaboration entre les habitants et les forces de l’ordre, à réduire le nombre d’actes criminels.

 

Le concept

C’est à la suite d’une recrudescence de cambriolages sur La Côte en 1992 que la Police cantonale estima nécessaire de lancer un concept de prévention fondé sur les relations de bon voisinage: la Surveillance mutuelle des habitations (SMHab). Ce concept tire ses origines des pays anglo-saxons. Les communes de Commugny, Coppet, Founex et Mies furent les premières à adhérer à ce réseau, qui, par la suite, comptabilisa une centaine d’autres communes dont celles d’Aigle depuis 2000 et comptant 137 membres et 28 correspondants et de Bex depuis 1998 et comptant 357 membres et 28 correspondants. Après dix ans, en 2012, le concept évolua, le terme «surveillance mutuelle» fut supprimé pour ne garder que «Police-Population», cela devant englober d’autres aspects de la délinquance et ne plus se limiter aux seuls cambriolages comme c’était le cas auparavant.

 

Les renseignements fournis par le public sont très utiles aux analystes criminels, qui, quotidiennement, compilent de nombreuses données pour tisser des liens entre les délits et aider les enquêteurs. Pourtant la police constate tous les jours que des témoins de délits ou de comportements éminemment suspects ont hésité, voire négligé, de l’en aviser. Si la délation est un acte intéressé et méprisable dont le but est de nuire, signaler que des malfaiteurs viennent de fuir à bord d’un véhicule, portant telle plaque d’immatriculation, après avoir fracassé la vitrine d’un commerce, ou qu’un individu est en train de pénétrer dans la maison voisine par la porte-fenêtre de la terrasse, relève d’un acte élémentaire de civisme. Police-Population met en avant cette idée en assurant de traiter les données recueillies en toute confidentialité. L’objectif est que chaque citoyen apprenne à détecter les situations à risques, adopte quelques réflexes de base lui assurant une meilleure sécurité, apprenne à se prémunir contre de possibles actes malveillants et signale tout fait éminemment suspect à la police. Il s’agit de favoriser les comportements citoyens et responsables de chacune et chacun pour empêcher les délinquants d’agir et non de la création de milices ou groupes de délateurs.

 

Informations sur les délits

La Division prévention de la criminalité de la Police cantonale, en collaboration avec les polices régionales vaudoises, envoie chaque mois à tous les membres des réseaux Police-Population diverses informations. Plusieurs moyens sont mis en place; pour ceux qui ne possèdent pas de messagerie électronique les informations sont envoyées par courrier. Ils peuvent être tenus au courant des délits commis dans leur commune et recevoir des conseils de prévention, inhérents aux problèmes locaux. Police-Population délivre en plus aux détenteurs d’une boîte mail des informations plus générales concernant la criminalité, les sujets étant multiples et allant des vols aux escroqueries en passant par Internet ou encore la délinquance juvénile. Des messages d’alerte sont aussi parfois délivrés pour se prémunir contre des délits en cours. En prime, le magazine trimestriel de la Police cantonale peut être consulté via les messages de prévention ainsi que le site www.petitchaperonrouge.com, dédié à la prévention de la délinquance juvénile.

 

Membre ou correspondant

Il existe plusieurs statuts pour les personnes désireuses de s’inscrire au réseau Police-Population. Le membre, qui reçoit régulièrement des messages de prévention, et le correspondant. Acteur citoyen, ambassadeur du concept, le correspondant accepte de jouer un rôle plus actif au sein de sa région. Epaulé par la police de sa région et la Division prévention de la criminalité de la Police cantonale, il est chargé de promouvoir le concept auprès de ses voisins et dans son quartier ou sa commune. Il doit aussi distribuer, si nécessaire, les Info-délits «papier» aux membres qui n’ont pas de messagerie électronique et favoriser les contacts entre les membres. Le correspondant est la «cheville ouvrière» du concept. L’efficacité des réseaux dépend de sa motivation, de son bon sens citoyen, de son comportement exemplaire et responsable. Finalement, des soirées sont régulièrement organisées, afin de le tenir au courant de l’évolution de la délinquance.

 

Si le concept Police-Population se révèle être un atout pour se prémunir de la criminalité toujours croissante, certaines craintes subsistent. Avec ces délinquants parfois relâchés le jour même et qui reprennent sans tarder leurs activités illicites, la population ne peut qu’en tenir compte et se prémunir personnellement autant que faire se peut. Cependant, son avantage réside dans un renforcement de sécurité qui déclenche une dynamique positive sans être constamment sur ces gardes.

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Article écrit par

Zoé Gallarotti

Zoé Gallarotti

Rédactrice en chef

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