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Les Luthi sur les océans

Ils ont la bougeotte : louent des bateaux pour les vacances, ont travaillé comme expatriés, mais au fond le rêve de Michel c’est de VIVRE sur l’eau. Corinne, partante aussi, tient quand même à ce que les enfants soient d’abord grands et indépendants, et seulement alors…. « à nous les vagues des mers et les grandes traversées » !

 

Corinne et Michel Luthi
Corinne et Michel Luthi

 

La Javerne des montagnes…

Un alpage près de Bex où les parents de Corinne ont un petit chalet, sans eau ni électricité, qui date des années 1800. Enfant, elle y va en vacances. Ensuite, elle s’y rend avec Michel. Ils ont 14 et 18 ans lors de leur rencontre. Et plus tard avec leurs deux enfants, ils continuent de s’y rendre. Javerne c’est la « pierre angulaire », au propre comme au figuré, où l’on revient toujours. Une crique de souvenirs des 44 ans de leur relation. Le symbole de la complicité, la paix, la fraîcheur, la sérénité personnelle, celle du couple et de la famille. Ils y vont toujours quand ils peuvent.

 

La Javerne des montagnes
La Javerne des montagnes

 

La Javerne des mers

Et de la complicité, il en faut aux Luthi pour entamer pareille aventure où pendant des semaines on se retrouve avec pour seuls compagnons la mer et le ciel. Et la perspective que revenir au gré des évènements sur la terre ferme pourrait relever de l’impossible parfois. En janvier 2017, ils sont prêts. Ils ont tout misé dans la construction de leur nouveau cocon itinérant, un catamaran à voile validé à chaque étape. Après 35 mois d’attente, ils y emménagent enfin ! Ils le baptisent « La Javerne » et emportent ainsi avec eux un peu de leur pierre angulaire… Ce nom, c’est un pont entre ce qui a été et ce qui pointera désormais à chaque aurore.

 

Socialisation en mer

Les jours en mer diffèrent selon qu’ils naviguent en côte ou en haute mer, avec pour seules constantes les tâches quotidiennes comme le ménage, la cuisine et l’entretien des machines. Mais en côte, ils profitent de leurs visas pour visiter des lieux, faire les courses, rencontrer des gens et apprendre un peu d’eux. Les soirées au mouillage, ce sont des « get together ». Il faut dire que les préoccupations des navigateurs étant identiques, le feeling passe très vite et ils parlent de bateaux pendant que les femmes se passent de bons plans de cuisine. Un contact vrai pérennisé par les réseaux sociaux. C’est également en côte qu’ils peuvent « recevoir », quand vos dates correspondent à leur passage dans un port où ils vous embarquent, et que vous ne teniez pas à y être absolument débarqués ! Car il faut continuer à avancer.

 

Sinon, en haute mer, comme lors des 14 jours de traversée des Maldives aux Seychelles, c’est la tension de l’attention : se relayer 24h/7 pour scruter le ciel, les vagues, les tourbillons, la météo, le cap, les autres bateaux, surveiller la multitude de gadgets d’alerte digitalisés pour éviter toute surprise. Et les pirates, donc ? Non ce n’est pas que dans les BD qu’ils existent. Corinne et Michel ne les ont pas encore rencontrés, mais ils savent que dans le détroit de Malacca par exemple, il faut vraiment passer très loin des côtes.

 

Leur catamaran
Leur catamaran

 

A propos du confinement, une quinzaine de bateaux prêts pour un rallye sont coincés pendant 5 mois sur une île de Sumatra avec interdiction de bouger. Les épouses s’occupent ensemble à échanger leurs astuces, les hommes parlent moteurs, érigent un comptoir… et le soir, apéro pour tous sans masque avant de rejoindre chacun son navire !

 

A l’heure du bilan….                                     

Ils ont déjà fait la Thaïlande, la Malaisie, l’Asie du sud-est et l’Indonésie. Ils ont traversé l’océan indien pour aller aux Maldives, Seychelles, Zanzibar & Pemba et Kenya. Leur ébauche de plan ? Retourner à Mayotte récupérer Javerne, revenir en Tanzanie pour tenter d’être à Madagascar vers fin 2022. Ensuite, ce sera le sud Mozambicain, l’Afrique du Sud, le Cap de Bonne Espérance avec arrêt un soir sur deux pour rencontrer leurs followers. Puis remontée vers la Namibie, l’île Sainte Hélène, le Brésil et enfin les Antilles. « On n’a encore rien vu, comme dirait ce cher ami de 85 ans qui, après 40 ans sur les eaux, estime être encore très loin d’avoir tout vu ! A fortiori après 5 ans… ».  Une chose est certaine, ils ne vont pas chômer, et ce n’est pas pour leur déplaire. Pas de date butoir… juste un jour après l’autre, au rythme des courants, sans plan ni destination ni durée fixes. Sans agenda fixe…

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M-C. Inarukundo

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