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Cultiver une amitié

Depuis deux ans déjà, le jardin de la cure protestante de Bex est le lieu d’un projet de jardins solidaires mené sous la responsabilité de l’Entraide protestante suisse (EPER). Pour cette nouvelle année, le projet évolue et mettra en relation des personnes migrantes avec des habitants de la région.

 

 

Les Nouveaux Jardins est un projet réalisé dans toute la Suisse par l’EPER. Actuellement, huit jardins sont cultivés en Suisse Romande. Cette offre s’adresse aux personnes migrantes, en particulier réfugiées. Arrivées récemment en Suisse et souvent isolées, ces personnes n’ont pas encore pu développer un réseau social. Les Nouveaux Jardins leur permettent, ainsi qu’à leurs enfants, une activité régulière, bonne pour la santé et le moral, et également de nouer des relations sociales en français. Cela leur permet en outre de se nourrir sainement et de nourrir leur famille avec des produits frais tout en réalisant des économies non négligeables pour des personnes précarisées.

 

Les Bellerins invités à participer

Cette année, l’EPER a décidé de faire évoluer son projet en mêlant les personnes migrantes aux locaux. «Nous proposons à des personnes migrantes précarisées de cultiver une parcelle potagère avec une personne vivant au sein de la même localité depuis plus longtemps qu’elles», indique l’EPER.

 

L’EPER recherche donc des Bellerins motivés par ce projet, mais précise que ce ne sont pas des bénévoles qui sont demandés, mais simplement des habitants enthousiasmés par ce projet et qui désirent cultiver leurs propres légumes tout en faisant de nouvelles rencontres. Les groupes seront formés selon certains paramètres, comme des points partagés de part et d’autre. «Par exemple, ce serait super de pouvoir mettre en lien deux familles avec des enfants d’un âge similaire.»

 

Le but, encore une fois, est de créer de véritables liens entre des personnes isolées et des personnes habitant la région depuis plus longtemps. Les groupes s’organiseront entre eux pour se rencontrer régulièrement afin de prendre soin de leur jardin. Afin d’encourager une dynamique collective entre les différents groupes, mais aussi de répondre aux questions en matière de jardinage ou autre, une rencontre mensuelle sera organisée par l’EPER, avec la présence d’un animateur ou une animatrice.

 

Pas besoin d’avoir la main verte, il suffit simplement d’être motivé. Les deux parties en ressortiront gagnantes et surtout avec des produits frais et locaux. Et c’est toujours meilleur quand c’est réalisé soi-même.

 

Ouvre ton jardin

Actuellement, le jardin de la cure de Bex dispose d’une dizaine de parcelles cultivables d’avril à octobre. Les participants doivent ensuite laisser leur place ou se réinscrire pour la saison suivante. Afin de proposer une suite aux Nouveaux Jardins, l’EPER proposera cette année un volet complémentaire nommé : «Ouvre ton jardin». L’EPER propose à des personnes disposant d’un jardin de l’ouvrir à une personne migrante ayant déjà participé au premier programme et pour qui continuer à cultiver ses légumes est indispensable. «Nous recherchons une poignée de volontaires sur la commune de Bex afin de faire évoluer le projet. L’idée est que nous encadrions ces mises en relation par des rencontres lors de la première année et que, par la suite, ces dernières s’autogèrent.» Une condition importante afin de pouvoir proposer une parcelle : que cette dernière soit accessible relativement facilement à l’aide des transports publics.

 

L’EPER

L’EPER a été fondée en 1946 par la Fédération des Églises protestantes de Suisse (FEPS). La dignité de chaque être humain est au cœur de son engagement. Avec quelque 600 employés et plus de 300 bénévoles, l’EPER s’engage tant en Suisse qu’à l’étranger. Dans notre pays, elle cible ses projets sur les droits et l’intégration des personnes réfugiées et socialement défavorisées et, à l’étranger, elle met l’accent sur le développement des communautés rurales, l’aide humanitaire et la collaboration avec les Églises.

Informations

Inscriptions et/ou informations :
021 613 40 70

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Article écrit par

Zoé Gallarotti

Zoé Gallarotti

Rédactrice en chef

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