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Chouette, c’est les amours!

La Nuit de la chouette

Afin de promouvoir la sauvegarde du rapace, la Nuit de la chouette est organisée en France, en Belgique et en Suisse depuis quelques années. A l’occasion de la dixième édition, diverses activités sont organisées dans toute la Suisse le soir du 23 mars. Des connaisseurs feront découvrir ce rapace si emblématique aux petits et grands. Malheureusement, dans le Chablais, rien n’est prévu pour cette soirée. Le lieu le plus proche organisant ces activités se trouve au Mont-Pèlerin (en dessus de Vevey). Dès 18 heures, une première partie sera consacrée à diverses explications pour mieux connaître le rapace. Puis, forts de ces nouvelles connaissances, il sera temps de passer sur le terrain. L’inscription préalable est obligatoire auprès de Christophe Chautemps: ch.chautems@hispeed.ch, ou au 021 944 42 62. Ne manquez pas ce rendez-vous exceptionnel, car sa rencontre se fait de plus en plus rare.

 

Il faut de la patience et de la chance

Tout d’abord, c’est un animal très discret. En effet, la structure de ses plumes lui permet de voler sans le moindre froissement d’ailes. De plus, sa couleur le rend difficilement détectable à l’œil nu. C’est ainsi souvent à l’oreille que les chercheurs les recensent. Il faut savoir qu’en janvier, mâles et femelles s’interpellent à distance en chantant leur désir et s’accouplent ensuite en hululant. En février et mars apparaissent les premières nichées criant leur faim. Pour finir, il faut avoir le pied nocturne. Le rapace ne commence sa journée qu’après le crépuscule, et disparaît dès que le soleil montre le bout de son nez.

 

De plus en plus rare

Sur les 200 espèces différentes que cet oiseau compte dans le monde, la Suisse n’en recense que huit (quatorze en Europe). Ce petit nombre, qui va décroissant, s’explique, d’une part, à cause des pesticides décimant les rongeurs dont les rapaces se nourrissent. Ceux-ci vont alors produire moins d’œufs. D’autre part, l’intensification de l’agriculture et des zones d’habitation a considérablement réduit leur territoire, supprimant des sources importantes de nourriture. Comptons encore les lignes à haute tension, première cause de mortalité du hibou grand duc et le trafic automobile, qui, chaque jour, amène son lot de nouvelles chouettes écrasées.

 

Notons pour finir que les cavités des vieux arbres sont un lieu idéal pour nicher. Or, la politique forestière de notre pays à longtemps demandé la destruction des arbres morts. Heureusement, ces derniers sont aujourd’hui conservés pour la sauvegarde de la biodiversité.

 

Chouette, un hibou?

Nous avons souvent tendance à les confondre. Tandis que la chouette possède une tête toute ronde, le hibou, lui, a des aigrettes sur la tête, qui lui font comme des cornes. De plus, sachez que la chouette n’est pas la femelle du hibou! Il s’agit bien de deux espèces différentes qui ne peuvent s’accoupler. En ce qui concerne les espèces de chouettes présentes dans nos régions, là nous avons: la hulotte, l’effraie, la chevêche, la chevêchette et la chouette de Tengmalm.

 

Symbolique de la chouette

A l’époque de l’Antiquité, la chouette est le symbole de la sagesse. Elle est liée à Athéna, déesse grecque des arts et de la sagesse, de la guerre défensive et de l’activité intelligente. L’oiseau prête son symbole à la ville d’Athènes, qui frappe la monnaie à l’effigie de l’animal. Il se retrouve actuellement sur la pièce grecque de un euro.

 

En revanche, elle est vue de manière moins positive chez les romains. On accuse les oiseaux nocturnes de boire le sang des enfants pendant la nuit. Ils y voient aussi un symbole de mort, car elles volent de nuit. Ainsi, voir une chouette de jour devient dès lors un mauvais présage. Au Moyen Age, elle est associée à la tromperie, car elle profite de la nuit pour chasser, moment où ses proies sont souvent «aveugles» tandis qu’elle voit clair. On la cloue donc devant sa porte pour conjurer le mauvais sort. Pour les Roumains, le cri de la chouette annonce le décès proche de quelqu’un vivant dans le voisinage. Son caractère nocturne lui vaut aussi une connotation démoniaque: elle se retrouve être l’animal de compagnie des sorcières.

 

Au Japon, les chouettes sont des symboles positifs ou négatifs en fonction de leur espèce. Les chouettes effraies sont démoniaques alors que les chouettes hulottes sont des messagères des dieux.

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T. Morier-Genoud

T. Morier-Genoud

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