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Plus vite, plus haut, plus fort, le tout sans dopage

A l’heure où le dopage est au centre de toutes les conversations, notamment à la suite des JO de Londres qui se sont terminés le 12 août dernier, la Suisse met un point d’honneur à faire de la prévention autant chez les jeunes que chez les sportifs d’élite.

 

 

Quand on dit dopage, on pense: Tour de France, athlétisme, et, de manière générale, sportifs de haut niveau. Pourtant le dopage touche également les amateurs. Si les accros de la gonflette sont souvent montrés du doigt, ils ne sont pas les seuls consommateurs de créatine et autres stéroïdes.

 

Qu’est ce qui pousse au dopage?

On parle de conduite dopante lorsqu’une personne consomme, notamment, certains produits, pour affronter un obstacle réel ou ressenti, afin d’améliorer ses performances (compétition sportive, examen, entretien d’embauche, prise de parole en public, situations professionnelle ou sociale difficiles). Dans le monde sportif, cette pratique prend le nom de dopage. Il existe plusieurs motivations qui entraînent une telle conduite. Par exemple, les hommes seront plus touchés par ce phénomène que les femmes, et le nombre d’usagers augmente au cours de l’adolescence. L’isolement social comme l’éloignement du domicile, des lieux d’études, du travail ou même des entraînements sportifs sont bien souvent des facteurs liés à une prise de produits dopants. D’autant qu’on en demande toujours plus aux sportifs qui subissent une pression, soit par la recherche de la célébrité, de l’argent, la pression ou le désintérêt de l’entourage vis-à-vis des résultats, ou, encore, le besoin de s’intégrer.

 

Les dangers liés au dopage

La théorie selon laquelle les stéroïdes produisent des effets à long terme s’appuie sur l’observation d’un phénomène naturel. Un entraînement normal, sans produits dopants, continue à avoir des effets sur le corps des années après. On constate dès lors qu’un athlète habitué à courir, s’il cesse les entraînements même durant une longue période, retrouvera plus vite la forme qu’un débutant.

 

Le passage au dopage peut s’orienter vers des produits en apparence anodins. Si les compléments alimentaires et les barres protéinées ne sont pas des produits interdits, ce sont des portes vers le dopage. Cependant, entre les produits autorisés et ceux non autorisés la marge est parfois infime, et il est facile de consommer involontairement des produits dopants disponibles en quantité sur Internet.

 

Que l’on parle d’hormones stéroïdiennes, d’anabolisants, d’Androtardyl, de stéroïdes androgéniques, de Dianabol, de Stanozolol ou encore de SAA, on parle toujours de stéroïdes anabolisants. Ces hormones dérivées de la testostérone agissent sur les caractéristiques masculines et développent le volume musculaire de façon spectaculaire. Couramment utilisés dans le cadre médical, leur usage a été détourné pour améliorer les performances sportives. Mais, contrairement à ce qu’on pense, ce ne sont pas forcément les sportifs qui en utilisent le plus. Pourtant les retombées sont lourdes. Par exemple, lorsque, après un contrôle positif, un sportif arrête brutalement de prendre de la testostérone, son taux retombe bien plus bas que la normale, ce qui rend l’entraînement très difficile pendant plusieurs mois, jusqu’à ce que le corps recommence à produire l’hormone par lui-même. Les athlètes se sentent souvent horriblement mal pendant cette période. Il est possible de se sevrer soi-même progressivement, mais c’est très difficile et les dérèglements hormonaux sont inévitables.

 

Il existe de nombreux autres produits dopants, et, entre stimulants, agents anabolisants, corticostéroïdes et narcotiques les dangers sont nombreux et peuvent même entraîner, dans certains cas, la mort.

 

Et les sportifs suisses?

La Suisse met un point d’honneur à être irréprochable en ce qui concerne la question du dopage. Le LAD (Laboratoire suisse d’analyse du dopage) réalise d’ailleurs chaque année plusieurs milliers de tests hors compétition ou en compétition. Par exemple, en 2009, sur 6549 échantillons analysés, 103 se sont révélés positifs aux produits dopants. Un résultat toutefois en baisse par rapport aux années précédentes.

 

Cool & Clean

Comme la violence, le dopage n’a rien à faire dans le sport. C’est un combat de tous les jours pour informer et prévenir du danger qu’entraînent les produits dopants, ce que fait, entre autres, Cool & Clean. Ce programme national de prévention dans le domaine du sport suisse milite en faveur d’un sport sain et loyal. Swiss Olympic est en charge de la direction opérationnelle de ce programme qui s’adresse aux clubs sportifs, aux cadres des fédérations sportives, ainsi qu’aux écoles avec label Swiss Olympic.

 

Les bases de la prévention «cool and clean» reposent sur des connaissances scientifiques, et, afin d’être efficace, le programme doit s’inscrire dans la vie quotidienne et sur le long terme. La prévention ne peut pas se limiter à transmettre des informations ou à mettre en garde, et, pour ce faire, les membres devront s’acquitter de cinq objectifs: «cool», accéder à l’élite, se comporter avec fair-play, et «clean», ne pas se doper et renoncer au tabac, au cannabis, et boire de l’alcool de manière responsable.

 

Le dopage aux JO

Depuis 1894, la devise des Jeux olympiques est «citius, altius, fortius», en latin, ce qui signifie «plus vite, plus haut, plus fort». Pour les athlètes, ce rendez-vous sportif est évidemment un grand moment. A tel point que certains n’hésitent pas à risquer une suspension à vie pour une médaille. Les JO sont bien souvent, et malheureusement, synonymes de tricheries. Ceux de Londres n’ont pas fait exception, montrant que l’esprit des Jeux n’est quelque part qu’une façade derrière laquelle se cache la réalité du sport business. Et même si de nombreux athlètes étaient écartés avant même le début de la compétition, d’autres ont été pris en flagrant délit au cours de celle-ci. La prévention contre le dopage c’est très important, surtout à ce niveau, mais ce sujet engendre une telle polémique que, face à certaines performances extraordinaires, des doutes ne peuvent s’empêcher de planer.

 

A l’occasion de ces Jeux, Antidoping Suisse a réalisé, en partenariat avec Swiss Olympic, une campagne d’information tout à fait nouvelle. En effet, pour la première fois, l’ensemble des athlètes suisses qualifiés pour l’édition 2012 a dû participer à un quiz en ligne obligatoire. Ce quiz portait sur les règles spécifiques en matière de dopage, avec des questions comme: à quoi doit-on veiller à l’occasion des contrôles antidopage effectués lors de compétitions? A quoi doit-on veiller pour ce qui est des médicaments lorsqu’on voyage à l’étranger? Les 102 sportifs qualifiés pour les JO ont dû répondre à ces questions ainsi qu’à cinq autres questions supplémentaires.

 

En Suisse, les actions contre le dopage sont diverses. Depuis fin 2009, des résultats de tests sanguins et d’urine des nageurs suisses de haut niveau ont été collectés dans le cadre du projet «Clean Water». Les passeports biologiques qui en résultent ont été dernièrement remis aux athlètes, qui, depuis le début des tests, n’ont montré aucune irrégularité. Ainsi, parmi les sept nageurs suisses participant aux JO de Londres, six détenaient un passeport biologique «Clean Water».

 

Le dopage, un combat quotidien, qui ne touche heureusement pas les sociétés sportives locales, mais qui est tout de même une question d’éducation. Et, finalement, pour que les jeunes adoptent une attitude responsable, les adultes doivent leur montrer l’exemple.

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Article écrit par

Zoé Gallarotti

Zoé Gallarotti

Rédactrice en chef

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