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Alberto Cherubini : « La diversité est une richesse »

Malgré l’alliance du centre et de la droite, le socialiste Alberto Cherubini s’est vu élire syndic par la population le 16 mai.

La surprise

Avec 61 voix d’écart, le député socialiste, Alberto Cherubini, s’est imposé face à son adversaire, Daniel Hediger (Avançons Ouverture). « Une véritable surprise. Nous pensions que, logiquement, les votes en faveur de Pierre-Yves Rapaz lors du premier tour seraient reportés à Daniel Hediger. Cette élection est comparable à une équipe de football faible qui affronte un grand club », confie Alberto Cherubini avant d’ajouter : « Nous avons joué toutes nos cartes, mis en avant nos valeurs et fait entendre notre voix durant cette campagne. » La campagne s’est déroulée malgré tout dans une ambiance plutôt correcte. « Avec Daniel Hediger, nous pensons tous les deux que ces élections ont été empreintes de fair-play. » Alberto Cherubini est dorénavant le seul syndic socialiste du district d’Aigle et le seul représentant de son parti à la Municipalité de Bex. « Je regrette que nous soyons sous-représentés. Nous prenons acte du choix des habitants. »

Alberto Cherubini, syndic de Bex
Alberto Cherubini, syndic de Bex



Être proche de la population

La cérémonie d’assermentation se déroulera au Temple de Bex le 23 juin à 15h et Alberto Cherubini entrera en fonction en tant que syndic le 1er juillet. « Mon rôle sera de diriger l’équipe municipale et de représenter et défendre les couleurs de la Cité du sel à l’intérieur, comme à l’extérieur de la commune, notamment au sein de l’agglomération. » Le socialiste compte également profiter de ce nouveau statut pour réaliser différents objectifs qui lui tiennent à cœur. « Je souhaite améliorer la communication afin d’informer au mieux les citoyens concernant les décisions prises et aussi être à l’écoute de toutes les Bellerines et tous les Bellerins. La diversité de notre commune est une richesse. Tant au niveau des origines de ses habitants, que de l’économie, la culture et la géographie ; j’ai d’ailleurs orienté ma campagne dans cet esprit. » Alberto Cherubini pense également au développement de la commune. « Je désire y contribuer en favorisant le qualitatif et non le quantitatif. Le plan d’affectation communal et son règlement iront dans ce sens. La mise à l’enquête est prévue pour le début de l’année prochaine. »

Un engagement social

Alberto Cherubini s’est engagé dans la vie sociale dès son adolescence. À l’âge de 16 ans, il a rejoint le syndicat des typographes. Il revient sur son parcours professionnel. Après avoir travaillé dans des imprimeries, il s’est engagé comme journaliste dans la presse syndicale. « J’ai côtoyé des personnes extraordinaires. J’ai eu beaucoup d’intérêt à défendre les droits et les revendications des travailleurs. » Côté politique, âgé d’une quarantaine d’années, le Bellerin, italien d’origine, a obtenu la naturalisation suisse avant d’être sollicité par le Parti socialiste. Il a rapidement rejoint le Conseil communal, puis une première fois la Municipalité. « Mais j’avais démissionné en cours de route à la fin des années 90. Avec quatre enfants en bas âge et mon travail, le temps me manquait. » Après plusieurs années d’absence de la scène politique, Alberto Cherubini, depuis sa retraite, a remis le pied à l’étrier. Il s’est successivement fait élire au Conseil communal en 2016 et à la Municipalité en 2018 pour remplacer son collègue, Pierre Dubois. Quand on lui demande de choisir un mentor, bien que beaucoup de personnes l’inspirent, il choisit le politicien allemand Willy Brandt qui a reçu le prix Nobel de la paix en 1971 pour son Ostpolitik (politique vers l’Est). « Au début des années 70 je travaillais à Bonn, qui était alors la capitale de l’Allemagne de l’Ouest. La politique d’ouverture vers l’Allemagne de l’Est entreprise par le chancelier Willy Brandt suscitait de vives passions au sein de mes collègues de travail et du peuple allemand en général. Brandt avait vu juste avant tout le monde. Vingt ans après avoir lancé son Ostpolitik, le mur de Berlin s’écroulait. »

Plutôt coureur de fond que sprinter

Durant son temps libre, il aime lire, notamment des essais, marcher et courir. « J’ai couru 35 marathons. D’ailleurs, la veille de mon élection j’ai participé au marathon de Genève », précise Alberto Cherubini avant d’ajouter : « Cela correspond à mon tempérament, je suis plutôt coureur de fond que sprinter. Je n’arrive pas à faire les choses vite, c’est un peu mon défaut. » S’il devait être un animal, il choisirait l’âne. « C’est mon animal préféré, il fait ce qu’il veut. » Un brin têtu ? « Non, persévérant », nous répond-il.

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Article écrit par

Zoé Gallarotti

Zoé Gallarotti

Rédactrice en chef

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