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Aigle, future ville verte

Afin d’aller dans le sens de la politique voulue par la Municipalité d’Aigle qui souhaite obtenir le label Ville Verte, Bernard Borel, au nom du groupe Alternative – les Verts, a déposé une motion au Conseil Communal demandant une transition à la culture sans agrochimies sur les parcelles viticoles et agricoles communales.

 

Pour une culture sans agrochimie
Pour une culture sans agrochimie

 

Une volonté commune de changer

Dans sa lettre d’informations du mois de juillet, la Municipalité d’Aigle indique avoir tiré le positif de cette période de semi-confinement vécue au printemps dernier. Elle a la volonté de ne pas contribuer à rattraper le monde d’avant, centré exclusivement sur le « toujours plus » et le « toujours plus vite ». En outre, elle souhaite initier un virage décisif pour garantir une meilleure qualité de vie tout en soutenant une économie forte et les emplois. La Municipalité a ainsi indiqué vouloir investir en faveur d’un fonds destiné à la qualité de vie. Le but étant d’obtenir le label Ville Verte, encourager la mobilité douce, mais également la végétalisation des toits, exploiter la ferme communale sous forme didactique, développer des jardins communautaires, soutenir la consommation de produits locaux et développer des offres touristiques « nature ». Une légère augmentation de la taxe énergétique permettra de soutenir la réalisation de ces projets.

 

Manger plus sainement

Dans sa motion, Bernard Borel attire l’attention sur le fait que le réchauffement climatique et la perte de biodiversité est liée à notre manière d’exploiter la terre. « Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), nous le rappelle régulièrement depuis déjà de nombreuses années. Des mesures doivent être prises, qui sont souvent soit de la compétence du canton, soit de la Confédération et nos représentants dans ces instances doivent en débattre. Au niveau communal, nous pouvons agir, et l’urgence climatique nous impose de le faire rapidement. »

 

Pour Bernard Borel, la politique aiglonne doit donner l’exemple. « Bien que le rendement soit important, il doit être couplé à l’image que l’on donne afin de motiver d’autres producteurs, communes ou même cantons d’adopter une production locale saine. Il va de soit que c’est plus facile pour la Municipalité d’opter pour une culture sans agrochimie, car il ne s’agit pas de son revenu principal. Elle a donc là un rôle d’exemplarité à tenir. » Une culture sans agrochimie produit moins et les risques de pertes sont plus élevés. Mais pour Bernard Borel, la solution est logique. Il rappelle le problème de la surproduction. « Il n’est pas rare de constater une surproduction de la part d’agriculteurs ou de vignerons qui doivent à tout prix écouler leur marchandise. Il serait alors judicieux de produire moins, mais de meilleure qualité. »

 

Il faut agir maintenant

Le politicien aiglon se réjouit d’un premier pas déjà réalisé par la ville d’Aigle qui a banni l’usage du glyphosate sur l’espace public depuis deux ans. Il souhaite maintenant qu’un pas de plus se fasse. « Dans ma tête, c’est plus qu’une idée, c’est une obligation écologique », précise Bernard Borel avant d’ajouter : « Nous devons cesser de procrastiner et agir maintenant. Une telle transition doit se faire progressivement et être accompagnée, de manière à donner à ceux qui vont travailler la terre les connaissances complémentaires nécessaires. En principe, il me semble raisonnable que notre ville puisse se déclarer « Bio », dans un laps de temps de 3 à 5 ans. »

 

En discussion

Cette motion déposée par Bernard Borel au nom du groupe Alternative – les Verts a été acceptée à une très large majorité par le Conseil Communal au mois de septembre. Une commission doit maintenant l’évaluer et réaliser un préavis qui sera ensuite soumis à votation par le Conseil Communal, « si possible avant les prochaines élections », espère l’initiateur de ce projet. « La commune compte neuf hectares de vignes et plus de trente hectares de cultures (maïs, blé et betterave). Si cette motion passe, nous serions des pionniers dans le canton de Vaud à cultiver sans agrochimie. Ce serait un signal fort. »

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Article écrit par

Zoé Gallarotti

Zoé Gallarotti

Rédactrice en chef

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