Annonces

Annonces

Annonces

Les voltigeurs se défendent face à Chablair

Au début de l’année, l’association Chablair lançait une pétition afin de faire stopper la voltige dans notre région, mettant en avant de nombreux arguments. Le 25 mars dernier, à l’aérodrome de Bex, les voltigeurs se sont défendus auprès des autorités des régions concernées.

 

Jérôme Cusin
Jérôme Cusin

 

Quelques statistiques

Jérôme Cusin, instructeur de voltige à Bex, compétiteur acharné, et, pour le coup, porte-parole des voltigeurs, témoigne de son mécontentement. En effet, selon lui, il y a toujours eu quelques plaintes, soit un à deux téléphones par an et souvent anonymes. Mais pas de quoi en faire toute une pétition. «Depuis 2003, les heures de vol du Groupe de vol à moteur du Chablais sont en baisse constante: de plus de 2400 heures en 2003, l’activité s’est stabilisée autour de 1700 heures en 2010. Les heures sur l’avion de voltige sont plus stables. Après un pic exceptionnel en 2009 (220 heures), la moyenne est revenue à ce que le groupe connaît, à savoir environ 140 heures annuelles», note-t-il. Le club compte 55 pilotes pour la voltige, dont 20 actifs sur les 125 membres au total que compte l’Aéro-Club de Bex. Ce dernier respecte des règles bien strictes selon les lois, comme pour les heures de voltige: pas entre 12 h et 13 h 30, pas de vol la nuit et les dimanches et jours fériés seulement à partir de 14 h, et, finalement, pas de vol d’acrobatie à moins de 500 m et interdiction de s’entraîner au-dessus des zones à forte densité. Encadrés, les voltigeurs doivent respecter des zones bien précises pour leurs vols. Ces zones sont utilisables à l’occasion d’une demi-journée par jour maximum, ce qui empêche des vols continus.

 

Une pétition illogique

Alors que Chablair parlait d’une constante augmentation du temps de vol des voltigeurs, les chiffres ci-dessus prouvent le contraire. «En effet, en 2010 nous avons comptabilisé beaucoup de vols en peu de temps. Mais à savoir que la saison n’avait réellement débuté qu’en juin à cause du mauvais temps, et, de ce fait, une concentration, sur une courte période, a été remarquée», constate Jérôme Cusin. «Chablair parle de problème notamment sur Noville avec beaucoup de voltiges entre 12 h et 13 h 30, nous avons donc vérifié et pouvons en effet affirmer que dix-sept avions ont pris le départ durant ces tranches horaires en 2010, mais nous ne pouvons vérifier qu’ils sont bien allés sur Noville», continue-t-il. Selon les communes vaudoises et valaisannes touchées par la voltige, une nette amélioration est à remarquer, car ces dernières ne constatent plus de vols en dehors des horaires prévus. Sur les quelque 500 signatures récoltées par Chablair, certaines venaient de Genève et de Zug, ce qui dérange d’ailleurs Jérôme Cusin qui ne manque pas de le relever. «Je peux comprendre que la voltige énerve certains, mais elle plaît aussi à un grand nombre de personnes. Notre sport est comparable au patinage artistique, nous mettons en avant le beau geste, la technique et la recherche de précision. Je prends plus de risques en voiture qu’à bord d’un avion», explique Jérôme.

 

Une grande incompréhension entre Chablair et le Groupe de vol à moteur du Chablais. Selon Jérôme Cusin, Chablair attaque le droit fédéral, sans faits concrets et avec beaucoup d’exagération. «Que souhaitent-ils: l’arrêt total de la voltige ou une diminution du temps de vol? Pour notre part, aucune négociation sera envisageable avec Chablair, mais avec les communes concernées.», conclut-il.

 

L’Aéro-Club de Bex reste tout de même à l’écoute des habitants et propose un formulaire sur le site www.aerobex.ch afin de signaler tout abus.

 

Jérôme Cusin représentera la Suisse au Championnat du monde de voltige cette année en Italie.

Partagez l'article
Share on facebook
Share on twitter
Share on linkedin
Thêmes

Article écrit par

Zoé Gallarotti

Zoé Gallarotti

Rédactrice en chef

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Dans la même catégorie

Point Chablais
Share on facebook
Facebook
Share on twitter
Twitter
Share on linkedin
LinkedIn