Annonces

Annonces

Annonces

Les Carrières d’Arvel en bonne voie pour la sécurisation du site

Depuis plus d’un siècle, les Carrières d’Arvel exploitent deux sites à Villeneuve: le Châble-du-Midi et Planche-Boetrix. Pour ce dernier, l’autorisation d’exploitation a expiré le 31 décembre 2013. La demande de concession est en bonne voie de renouvellement par les autorités cantonales à la suite d’une convention en cours de signature avec les opposants.

 

 

Un peu d’histoire                        

L’exploitation des Monts-d’Arvel remonte vraisemblablement au temps des romains. Dès 1800, la pierre d’Arvel appelée «marbre» à cause de son aspect lisse après le polissage, est très à la mode. Elle est utilisée pour la construction de ponts, monuments funéraires ou encore fontaines et pavés. Quelques exemples de mises en œuvre brun-rose datant de 1506 sont encore visibles à l’église Saint-Paul de Villeneuve. Le groupe Colas, leader mondial de la construction de routes, reprend les rênes de la société en 1970. Il exploite deux sites: Le Châble-du-Midi situé du côté de Montreux et Planche-Boetrix du côté de Roche. Les carrières font face à un éboulement au Châble-du-Midi en 2008. Depuis lors, la falaise est renforcée et différentes mesures de sécurisation sont étudiées. Le site est actuellement sous surveillance permanente d’un radar et d’une station météo.

 

Les Carrières d’Arvel exploitent un gisement de calcaire siliceux de haute valeur unique dans le canton de Vaud. Ce matériau est particulièrement recherché pour sa dureté, sa résistance au gel et sa solidité au polissage. Seuls une dizaine de sites en Suisse sont à même de garantir une telle qualité de roche.

 

Le respect de l’environnement fait l’objet de réflexions constantes; c’est une condition essentielle de pérennité pour ces carrières, les Monts-d’Arvel étant situés dans l’Inventaire fédéral des paysages. Ces lieux protégés sont suivis en permanence par un biologiste dont le souci est de préserver et d’encourager la création d’habitats et de milieux naturels favorables à la biodiversité et au réaménagement paysager. Les Carrières d’Arvel continuent sans relâche à œuvrer pour une exploitation respectueuse de la nature, et leur engagement a d’ailleurs été reconnu par l’obtention du Label Parc naturel de la Fondation nature & économie.

 

Les raisons principales de la poursuite des activités

La poursuite de l’exploitation est l’unique alternative qui permette à la Suisse de garantir l’approvisionnement en matériaux nobles pour ses infrastructures ferroviaires et routières. Elle est donc indispensable!

 

Un permis d’exploitation en cours pour Planche-Boetrix

Depuis plus de quinze ans, Arvel fait face à l’association de riverains SOS-Arvel et Helvetia Nostra, systématiquement opposées à toutes demandes de permis d’exploiter. Grâce à la persévérance de l’Etat de Vaud et à la suite d’un nombre incalculable d’heures de discussions, une convention est tout de même sur le point d’être signée pour la poursuite des activités. Le Canton devrait ainsi délivrer le permis d’exploiter sur le site de Planche-Boetrix pour une durée de douze mois. De quoi s’agit-il exactement? Arvel a mis à l’enquête une demande d’extraction sur 10 mètres de profondeur pour une surface de 19 000 m2. Ce volume représente une petite année d’exploitation mais il est indispensable à sa survie!

 

Le Châble-du-Midi, exploitation future

La société d’exploitation a pour objectif – à condition d’avoir l’accord des opposants – de mettre au point une solution d’extraction souterraine d’ici à une dizaine d’années. La création d’un puits vertical à l’intérieur de la montagne éviterait le dévalage poussiéreux dont se plaignent les riverains et réduirait l’impact visuel de la faille.

 

Si ce projet est supportable financièrement, il évitera de nouveaux défrichements sur les Monts-d’Arvel, cause essentielle des conflits. Cette solution idéale aurait le mérite de rassembler les autorités, les exploitants et les riverains. Les nuisances seraient supprimées et la sécurité assurée. En revanche, l’obstination des opposants mettrait en péril des dizaines d’emplois dans la région. Un arrêt, même temporaire de la production, entraînerait une hausse considérable des coûts des travaux routiers et ferroviaires qui seraient alors supportés par les contribuables. L’importation de matériaux ou de produits disponibles localement serait une aberration écologique, sociale et économique.

 

Entre-temps, avec l’aide d’un expert mandaté par la Confédération, les exploitants ont redimensionné un nouveau projet en respectant les souhaits des opposants. Ce plan prévoit la sécurisation du Châble-du-Midi à la suite de l’éboulement de 2008. Il intégrera le réaménagement du site et une revitalisation indispensable des terrasses. Ces travaux sont très onéreux… Si tout suit son cours, ce projet sera remis à l’enquête ces prochaines semaines avec l’espoir qu’il n’ait pas à passer à nouveau la rampe des tribunaux. Au cas où cette sécurisation ne pourrait pas se faire, le réaménagement ne se ferait pas non plus. Le risque de laisser un site orphelin non remis en état ne peut être écarté. Les coûts de sécurisation et du réaménagement seraient alors supportés par la collectivité.

 

Il est temps d’enterrer la hache de guerre… Espérons que le discernement ait enfin raison sur l’acharnement!

Informations

www.arvel.ch

Partagez l'article
Share on facebook
Share on twitter
Share on linkedin
Thêmes

Article écrit par

Roselyne Grob

Roselyne Grob

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Dans la même catégorie

Point Chablais
Share on facebook
Facebook
Share on twitter
Twitter
Share on linkedin
LinkedIn