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L’art de la vie de Mathieu

Mathieu Udriot a reçu son CFC de cuisinier le 3 juillet 2014 au Palais de Baulieu à Lausanne. Mathieu est un jeune homme à la tête bien faite et bien pleine et qui possède des idées précises, des aspirations profondes, des rêves réalisables.

 

Mathieu Udriot
Mathieu Udriot

 

D’un apprentissage à un autre

Depuis toujours, il se sent bien en pleine nature, en compagnie des animaux et est attiré par l’agriculture. Il apprécie toutefois aussi les contacts humains. Ces deux intérêts vont le conduire sur un chemin particulier et riche en connaissance mais aussi en émotions et en sensations. Il obtient d’abord un CFC d’agriculteur après avoir suivi sa formation à Châteauneuf. Il décide par la suite d’entreprendre l’Ecole d’ingénieur agronome à Lullier dans le canton de Genève. Ce sont trois années et demie d’apprentissage passionnant des phénomènes biochimiques, de la physiologie des plantes, du climat, des cultures spécifiques comme la viticulture, la culture maraîchère, l’arboriculture, de la gestion des cultures, de leur protection phytosanitaire.

 

Du travail et des idées

Son école terminée, Mathieu décide de travailler à son compte et effectue des travaux en traction animale avec ses trois chevaux dans différents domaines, chez des viticulteurs, des maraîchers. Il crée d’autre part des animations équestres dans la grange de son grand-père, animations destinées avant tout aux enfants et aux personnes handicapées. Il s’adonne à ces deux activités durant cinq ans. Puis, Mathieu est appelé à faire son service civil. C’est à ce moment qu’il commence à travailler en cuisine à l’EMS La Résidence Grande-Fontaine à Bex. Il y restera six mois. A la fin de son service civil, Mathieu passe par une période de réflexion et de remise en question de sa vie professionnelle. Il prend rendez-vous avec la directrice de l’EMS La Résidence. Une place d’apprenti cuisinier est justement disponible. Mathieu saisit l’occasion et entame une nouvelle formation. C’est une sorte de défi pour lui de retourner à l’école à 28 ans. A l’EMS, on prépare environ 300 repas par jour. Une dizaine de personnes s’affairent quotidiennement pour contenter les résidents. Mathieu y apprend tout l’aspect technique de l’art culinaire, la cuisson des viandes, les sauces d’accompagnement, la découpe des légumes, la façon de dresser une assiette, mais aussi la gestuelle et l’organisation essentielle dans une cuisine. En juillet sa détermination et sa passion sont brillamment récompensées. Il obtient la deuxième place du canton de Vaud parmi 120 cuisiniers.

 

Et ensuite?

Depuis, Mathieu s’est déjà remis au travail. Il a repris ses activités précédentes, les travaux en traction animale et les animations équestres. Mais il a ajouté à cela une nouvelle occupation qui le passionne tout autant que les autres. Il est devenu responsable d’atelier dans un EMS psychiatrique à Glion. Il y a créé deux ateliers: le premier avec des chevaux, s’attachant à la relation privilégiée de l’être humain et du cheval et des vertus thérapeutiques de cette relation, le deuxième étant tout naturellement un atelier de cuisine qui va essayer de développer le plaisir des patients à confectionner des plats mais aussi à recevoir d’autres personnes, tout en intensifiant leur goût et leur ouverture aux autres.

 

Mais encore?

Car avec Mathieu tout est toujours en devenir et en mouvement perpétuel, un autre projet se dessine à l’horizon, la création d’une table d’hôtes. Mathieu possède des idées très claires sur la façon dont il veut cuisiner, ce qu’il veut apporter à ses convives, ce qu’il veut transmettre. Il faut d’abord retrouver l’authenticité dans la qualité des aliments en privilégiant les produits locaux et les produits bio, retrouver l’essence de chaque chose. Sa formation lui permet de garder l’aspect classique de la création d’un mets en y associant la qualité bio, les plantes sauvages et son goût personnel, sa façon d’envisager les couleurs, sa perception des arômes, des saveurs. Cette table d’hôtes accueillerait un nombre limité de personnes avec lesquelles Mathieu partagerait non seulement les plaisirs de la table mais aussi un état d’esprit, une envie de se faire du bien en mangeant sainement et naturellement, en retrouvant le bon sens qui nous dicte de manger des produits locaux et de saison, en appréciant par la même occasion la beauté de la nature environnante et en se réjouissant de ses bienfaits.

 

Comment savoir quelles sont les nouvelles idées qui vont surgir du cerveau de Mathieu. Ce qui est certain, c’est qu’il y sera toujours question de respect, de plaisir, de joie, de partage et d’entraide. Un chemin, une vie, de l’art!

Informations

mathieu@udriot.net

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